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Transports en commun: Estrosi interpelle Clément Beaune et demande des moyens supplémentaires

Christian Estrosi à Fontainebleau en Seine-et-Marne, le 16 septembre 2022 (illustration).

Christian Estrosi à Fontainebleau en Seine-et-Marne, le 16 septembre 2022 (illustration). - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Christian Estrosi s'est notamment plaint d'une différence de traitement entre l'Île-de-France et les autres régions françaises en matière de transports en commun.

Dans une tribune publiée vendredi 22 décembre dans Le Figaro, Christian Estrosi interpelle le ministre des Transports Clément Beaune quant à une différence de traitement, selon le maire de Nice, entre Paris et le reste de la France sur la question des transports en commun.

"En matière de transports, il y a Paris et il y a les autres", débute le vice-président du parti Horizons dans ce texte. Ce dernier critique notamment le ministre des Transports sur l'aspect financier et les subventions massives apportées aux gestionnaires de réseau, notamment au moment de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19.

Estrosi dénonce les "privilèges de la capitale"

D'après le président de la métropole niçoise, au cours de cet épisode, le ministre "a débloqué près de 2 milliards d'euros d'avance remboursable et a même ajouté à ce premier cadeau une subvention de 200 millions d'euros d'argent public". Et de fustiger : "c'est bien connu, le Covid s'est arrêté aux frontières franciliennes et les confinements n'ont été décidés qu'à Paris".

"Comme si les transports publics n'existaient pas ailleurs. Comme si l'inflation des coûts de l'énergie ne touchait que Paris. Comme si le mur financier ne concernait que l'Île-de-France et personne d'autre. Comme si la transition écologique et la décarbonation des transports étaient le privilège de la capitale", a critiqué Christian Estrosi.

"Faut-il vraiment vous rappeler que plus de 80% des Français n'habitent pas en Île-de-France ? Faut-il vraiment vous rappeler qu'on se déplace en transports en commun partout en France ? Faut-il vous supplier pour traiter de la même manière Paris et le reste de la France ? En est-on toujours là ?", a encore questionné le maire de la ville de Nice.

"La transition écologique en dépend"

Pour Christian Estrosi, le message est donc clair : "nous avons besoin du soutien de l'État, nous qui sommes, conformément à la loi, autorités organisatrices des mobilités dans les territoires".

"Nous faisons face aux mêmes défis, aux mêmes nécessités d'investir, alors comment justifier cette différence de traitement ? Décentralisez votre vision de notre pays et alignez enfin les taux du versement mobilité. Nous en avons besoin, la transition écologique en dépend et vous n'avez qu'à le décider. Et pourtant, vous avez laissé passer le coche du projet de loi de finances. Encore une année perdue. Qu'attendez-vous ?", conclut le maire de Nice.

Alexis Lalemant Journaliste