Tempête Alex: le hameau de Castérino accessible cet été mais des travaux restent à faire

Un an et demi après le passage de la tempête Alex, l'accès au hameau de Castérino dans la vallée de la Roya reste difficile. Les travaux pour relier le hameau aux villages voisins se poursuivent notamment sur le bas de la RD91, la seule route existante.
Le département des Alpes-Maritimes a annoncé l'ouverture de deux accès cet été, pour permettre aux touristes de remonter dans la vallée. Coût total des travaux, plus d'1,3 millions d’euros.
La RD91 est la principale route pour rejoindre le hameau. Mais la totalité de du chemin ne devrait pas rouvrir avant novembre. Actuellement, la route est praticable jusqu'au lac des Mesches. Les touristes pourront donc s'y rendre en voiture jusque-là et auront la possibilité en continuant à pied de rejoindre une navette qui les emmenera jusqu'au hameau de Castérino.
Un chemin peu praticable
Le département souhaite rouvrir également la piste des 50 lacets fin mai ou début juin, comme l'été dernier. "C’est une ancienne piste militaire pour 1/3 revêtue et 2/3 sous forme de piste. En principe, praticable en 4x4 de la fin de mi-mai à la fin de l’automne en dehors de la période hivernale car elle ne peut, en l’état, être déneigée", détaille à Nice-Matin le conseil départemental.
Problème la route n'est pas vraiment pratiquable, comme a pu le constater André Boulanger, gérant de l'hôtel et restaurant Les Melezes à Castérino.
"La route qui va être ouverte pour les touristes cet été n’est pas goudronnée. Il faut un 4x4 ou un SUV pour l’emprunter, sinon c’est impossible vous allez avoir une crevaison", explique à BFM Nice Côte d'Azur le gérant.
Les commerçants souffrent
Selon lui, seuls les touristes les mieux équipés pourront venir dans la vallée. "Cette route ne va amener aucun touriste cet été, je n’ai presque plus d’espoir". Une situation compliquée pour le gérant. "Aujourd’hui, je ne fais aucune table ni midi ni le soir. Personne n’a envie de faire 45 minutes voire 1 heure de route juste pour manger le midi", constate André Boulanger.
"On est totalement abandonné, on est le seul hameau des Alpes-Maritimes inaccessible aujourd’hui". Ce dernier réfléchit à mettre un terme à sa carrière et à mettre en vente son établissement qu'il gère depuis 1990 avec sa femme.