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"Tauromachie abolition": à Nice, des militants manifestent contre la corrida avant le vote à l'Assemblée

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Environ 80 personnes étaient réunies sur la place Masséna ce samedi pour soutenir la proposition de loi du député Aymeric Caron. Son examen est prévu jeudi dans l'Hémicycle après son rejet mercredi en commission.

La mise en scène avait été travaillée à l'avance. Les militants se sont positionnés en ligne au milieu de la place Masséna, chacun arborant une feuille sur laquelle figurait une lettre pour écrire le slogan #stopcorrida. Devant eux, deux autres manifestantes masquées ont dégainé des fumigènes rouges, tandis qu'une troisième brandissait une pancarte "Tauromachie abolition". Pour couronner le tout, du faux sang avait été versé à ses pieds.

Au total, quelque 80 personnes ont participé dans le calme à cette manifestation aux revendications claires ce samedi après-midi dans le cœur de Nice. Parmi elles, plusieurs représentants d'associations telles que OneVoice, L214, le Parti animaliste ou encore le Collectif pour le droit des animaux.

Défendre le droit des animaux

Le rassemblement avait pour objectif de soutenir la proposition de loi déposée par le député Aymeric Caron, membre du parti Révolution écologique pour le vivant, et affilié à La France insoumise (LFI). L'ancien journaliste est notamment connu pour son engagement antispéciste, c'est-à-dire hostile à l'exploitation et aux formes de maltraitance animales.

"La cause du droit des animaux liée à la cause du vivant ne peut plus être éludée", estime l'élu.

Une pétition proposée aux passants

À travers différentes animations, les militants niçois ont enjoint les passants à signer une pétition pour l'interdiction de la corrida. Cette dernière remontera ensuite jusqu'à l'Assemblée nationale.

"Il faut absolument que les plus de 75% de citoyens français qui sont pour l'abolition de la corrida descendent dans la rue aujourd'hui et demain et fassent entendre la voix des taureaux et des chevaux de corrida, qu'on oublie un petit peu trop souvent aussi. Il ne faut pas prioriser", a déclaré Corinne Bouvot, coordinatrice de terrain pour l'association OneVoice, à notre micro.

Une proposition rejetée en Commission des lois

Si la Commission des lois a rejeté mercredi l'idée d'abolition, la proposition de loi sera tout de même examinée dans l'Hémicycle le 24 novembre, dans le cadre de la niche parlementaire du groupe LFI.

Actuellement, le Code pénal réprime les actes de cruauté envers les animaux, mais fait une exception pour les "traditions locales ininterrompues" comme la corrida. Au Parlement, les écologistes avaient déjà tenté de l'interdire par deux fois, en 2013 et 2021. Sans succès.

Baptiste Coupelon avec Florian Bouhot