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Procès de l'attentat de Nice: Christian Estrosi et Philippe Pradal auditionnés ce jeudi

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Ils s'exprimeront notamment à propos du dispositif de sécurité mis en place le soir de l'attentat.

Leurs témoignages sont très attendus. Après François Molins, François Hollande, et Bernard Cazeneuve, Philippe Pradal et Christian Estrosi, respectivement maire de Nice et premier adjoint à la sécurité lors de l'attentat du 14-juillet 2016, s'exprimeront à la barre ce jeudi.

Tous deux devront répondre aux questions sur le dispositif de sécurité mis en place par la ville sur la Promenade des Anglais lors de cette soirée, où le camion-bélier lancé par le terroriste Mohamed Lahouaiej Bouhlel a fait 86 morts et 400 blessés.

Après les faits, Christian Estrosi, alors président de la Région, s'était interrogé sur les mesures de sécurité prises par le gouvernement concernant la protection contre les attentats. Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur, avait rétorqué que les mesures de sécurité avaient été préparées en collaboration avec la municipalité, et que le dispositif ne présentait pas de lacunes.

Un argumentaire répété la semaine dernière devant la cour d'assises spéciale de Paris, où il a été entendu. Ce dernier, ainsi que François Hollande, ont estimé que "tout avait été fait" pour limiter les risques.

L'actuel édile de Nice avait par ailleurs été accusé, quelques semaines après l'attentat, de failles de sécurité de la part de l'un de ses adjoints.

Information judiciaire en cours

En 2017, une information judiciaire a été ouverte à Nice concernant le dispositif de sécurité mis en place sur la Promenade des Anglais au soir du 14 juillet 2016. Elle est totalement indépendante du procès où huit accusés sont jugés, qui se tient actuellement. Philippe Pradal et Christian Estrosi avaient alors été entendus en qualité de témoins assistés.

Plusieurs associations réclament la tenue d'un second procès uniquement centré sur la sécurité et les éventuelles failles le soir de l'attentat.

Sarah Boumghar