Policiers agressés à Nice: le procès des cinq suspects renvoyé

Le procès de l'agression de deux policiers en civil par cinq personnes dans le Vieux-Nice a été renvoyé ce mardi 17 décembre.
Cinq personnes étaient jugées, ce mardi, devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Elles sont accusées d'avoir roué de coups deux policiers en civil, dans la nuit du 12 au 13 décembre dernier. Au vu de leurs blessures, les deux fonctionnaires de police ont eu quatre jours d'incapacité totale de travail.
Peu après les faits, les cinq agresseurs présumés avaient été interpellés par le service local de police judiciaire (SLPJ) de Nice, puis présentés à la justice samedi 14 décembre. Ils ont néanmoins été remis en liberté sous contrôle judiciaire, en attendant leur comparution immédiate.
Ce mardi, les fonctionnaires de police étaient présents au tribunal, entourés de leurs proches. Ils portaient encore les stigmates de leur agression. L'un d'eux portait une minerve et l'autre arborait des marques bien visibles sur le visage.
La salle d'audience était bondée et le procès était placé sous haute surveillance. Des policiers étaient déployés à l'extérieur et à l'intérieur du tribunal. "On se prépare à tout débordement", a confié une source policière, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Détention ou liberté?
Après le renvoi du procès, l'enjeu est maintenant de savoir si les prévenus vont comparaître libres ou être placés en détention provisoire dans l'attente de leur jugement.
Le parquet a requis un placement sous détention provisoire pour trois d'entre eux, car "il existait des casiers judiciaires avec plusieurs condamnations". Pour les deux autres, un placement sous contrôle judiciaire a été requis.
Pour les avocats de la défense, cette position est "incohérente". "Le trouble à l'ordre public n'existe pas dans un dossier de nature délictuelle".
Les cinq mis en cause comparaissent pour "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique". Une circonstance aggravante qui est contestée par les avocats de la défense. Selon eux, les prévenus n'étaient pas au courant du statut des victimes. Une question centrale qui sera débattue lors du procès.