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Nice: le préfet et la mairie s'opposent à la diffusion d'un documentaire sur le général Soleimani

Le général iranien Qassem Soleimani, le 1er octobre 2019 à Téhéran.

Le général iranien Qassem Soleimani, le 1er octobre 2019 à Téhéran. - KHAMENEI.IR / AFP

La diffusion du documentaire en l'honneur au général Soleimani doit se tenir le 26 janvier prochain.

La préfecture des Alpes-Maritimes et la mairie de Nice ont annoncé ce mardi 16 janvier s'opposer la diffusion à Nice du documentaire "Général Soleimani, héros et martyr de la résistance", par Aïssa d'Axe de la résistance Palestine.

La diffusion du documentaire en avant-première, est prévue à 20 heures vendredi 26 janvier, dans le centre-ville dans un lieu privé.

L'association niçoise Culture Populaire a indiqué dans sa publication qu'un échange questions-réponses est programmé en fin de projection.

"L'antisémitisme n'est pas une opinion"

La ville de Nice a réagit sur X à cette annonce, par la voix d'Anthony Borré, premier adjoint de la ville. "Avec Christian Estrosi, nous avons demandé au préfet des Alpes-Maritimes d’interdire cette projection", précise l'élu.

De son côté Hugues Mouthou estime qu'il "n'y aura aucune réunion publique dans le département des Alpes-Maritimes faisant la promotion de messages incitant à la haine ou à la discrimination", expliquant que "l’antisémitisme n'est pas une opinion, c'est un délit". Aucun arrêté n'a toutefois été pris pour le moment.

Un "martyr vivant" par le guide suprême iranien

Qassem Soleimani avait été tué en janvier 2020, à l'âge de 62 ans, lors d'une attaque de drone américain en Irak. Homme clé du régime iranien, il dirigeait la Force Qods, la branche des opérations extérieures du Corps des gardiens de la révolution islamique d'Iran, supervisant les opérations militaires dans l'ensemble du Moyen-Orient.

Déclaré "martyr vivant" par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, alors qu'il était encore en vie, Soleimani était considéré comme un héros pour son rôle dans la défaite du groupe jihadiste Daesh en Irak et en Syrie.

À l'étranger, des dirigeants occidentaux le voyaient comme un personnage central dans les relations de Téhéran avec des groupes comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien.

Manon Aversa avec Alicia Foricher