Nice: le kiosque historique de pan bagnats "Chez Félix" va fermer

"Chez Félix" ferme. Un choc pour l'actuel gérant qui devra quitter les lieux en juin. Il n'est pas parvenu à conserver sa concession, la ville a cédé le kiosque à une autre personne pour les quatre ans à venir.

Les Niçois devront changer d’adresse en cas de petit creux. En juin, le roi du pan bagnat devra tirer sa révérence. Jean-Claude, tenancier du Kiosque "Chez Félix" a perdu sa concession, qui lui permettait d'occuper les lieux.

Le roi des pans bagnat donc fermera très prochainement et définitivement les paravents bleus de son mythique kiosque, mais aussi le livre d’une longue et belle histoire familiale.

"Moi je suis né dans ce kiosque. J’avais un an quand mon papa et ma maman l’ont acheté, racontent à BFM Côte d’Azur, Jean-Charles, le fils de Félix. Les gens m’appelaient petit Félix."

Le grand Félix -son père donc- s’est offert ce kiosque en 1966. C’est ainsi qu’est née la belle histoire, et au fil du temps la réputation de ce micro-établissement, véritable institution dans le quartier.

Un "patrimoine" familial

Jean-Charles s'est pourtant battu pour préserver ce "patrimoine" familial. En 2010, "la ville de Nice a fait appel à la concurrence", souffle-t-il. Désormais tous les quatre ans, la concession est remise en jeu et le plus offrant remporte le droit de s'installer.

Cette année, malheureusement, la mise de Jean-Charles n'aura pas suffi et c'est le coeur lourd qu'il s'apprête à quitter son kiosque et sa clientèle.

"Moi j'ai 57 ans, il me restait encore cinq ans à faire. Malheureusement j'ai perdu, souffle le gérant. C'est la loi, mais c'est regrettable."

Le quinquagénaire tente de se projeter, mais une réalité le rattrape. Repartir à zéro, oui, mais encore faut-il que les finances suivent. Jean-Claude y croit et souhaite tomber sur "pépite" attractive financièrement parlant. "C'est un choc terrible et financier, poursuit-il. C'est tragiquepour moi, très regrettable."

Les clients sont bien d'accord avec lui. Quand certains pensent à bloquer le quartier pour exprimer leur mécontentement, d'autres ont décidé de lancer une pétition en ligne destinée à Christian Estrosi.

Célia Vallet et Charlotte Lesage