Nice: huit personnes déférées devant la justice après le mitraillage d'une devanture et des incendies

Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP
Dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 octobre 2024, des tirs à l'arme à feu ont visé la vitrine d'une boutique Point B de l'avenue de la République à Nice. À la suite de ce mitraillage, un véhicule volé avait été retrouvé sur le boulevard du Mont Boron avec à l’intérieur un pistolet-mitrailleur, des munitions ainsi qu’un bidon d’essence.
"Une enquête diligentée notamment du chef de tentative d’homicide en bande organisée, association de malfaiteurs et infractions à la législation sur les armes était confiée par le pôle spécialisé du parquet de Nice au SIPJ 06", indique le procureur de Nice, via un communiqué.
Le début d'une guerre d'intimidation
Le 3 octobre, les enquêteurs découvrent une vidéo reçue par les gérants du Point B dans laquelle un individu montre une arme devant la devanture de la boutique. L'enquête s'accélère, lorsque le 17 octobre un incendie se déclare dans l’établissement "La grillade niçoise" situé 1 rue Thaon de Ravel à Nice.
"L’exploitation de la vidéoprotection mettait en évidence la présence d’un individu aspergeant le commerce de produits inflammables et déclenchant un incendie", précise le procureur. "Des liens avec les faits du 12 octobre étaient très rapidement établis", ajoute-t-il.
Après ce feu, l’établissement Point B est visé par un incendie, le 23 octobre. Près d'un mois plus tard, La grillade niçoise était de nouveau touchée par des flammes.
Un travail d’analyse d’images et de téléphonie
Grâce à travail d’analyse d’images et de téléphonie, couplé à de nombreuses surveillances, des véhicules et individus susceptibles d’être impliqués dans ces faits sont identifiés.
"Le 27 janvier 2025, une information judiciaire était ouverte notamment des chefs de tentative de meurtre en bande organisée, tentative d’extorsion en bande organisée, dégradation en bande organisée par moyen dangereux, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime et infractions à la législation sur les armes", précise le procureur.
Ce mardi 25 mars, une vaste opération d'interpellations est menée, sous la direction de la vice-présidente chargée de l’instruction, et 18 personnes sont interpellées. "Une kalachnikov et des munitions étaient découvertes au domicile d’un des mis en cause" dans le Vaucluse, souligne le parquet.
"Dans le cadre des mesures de garde à vue, certains mis en cause reconnaissaient leur implication dans les faits, allant du rôle de chauffeur à celui d’acteur principal, qui s’inscrivait dans un contexte d’extorsions organisées par des individus revendiquant une appartenance à la DZ mafia", ajoute-t-il.
Des interpellations qui ont mené au déferrement, ce jeudi 27 mars, de huit personnes devant la vice-présidente chargée de l’instruction. "Des réquisitions de placement en détention provisoire sont prises pour chacune d’entre elles. Les mesures de gardes à vue se poursuivent pour les autres mis en cause", conclut le parquet.