Mort de Kamilya: les contrôles routiers renforcés à Vallauris, les automobilistes dénoncent un dispositif "démesuré"

Presque un mois après la mort de Kamilya, percutée par une moto, les contrôles routiers se sont intensifiés à Vallauris afin d’éviter un nouveau drame.

Le 29 août dernier, Kamilya, âgée de 7 ans, a été tuée après avoir été fauchée par un deux-roues, à Vallauris (Alpes-Maritimes). Un accident mortel qui a entraîné une importante vague d'hommages mais aussi d'indignations dans le département.

Pour éviter qu’un drame semblable ne se reproduise sur les routes de Vallauris, les contrôles routiers ont été multipliés. À 500 mètres du lieu où Kamilya a été tuée, les policiers font rouler les voitures au pas et tout est passé au peigne fin. Assurance, contrôle technique, carte d'identité et même la détention de stupéfiants, rien n’est laissé de côté.

Un important dispositif

Pour dénicher les produits illicites, les chiens de l’unité cynophile inspectent les conducteurs et les véhicules. "C’est complètement inutile, le jeune qui a fauché la petite de 7 ans, il n'avait pas consommé de stupéfiants, il était en roue arrière sur un scooter. Moi, je suis en C3 et je me fais contrôler", s'indigne un automobiliste qui a été surpris en possession de résine de cannabis.

Au total, une trentaine de policiers nationaux et municipaux sont positionnés sur des points fixes, mais aussi à moto. “Nous on peut faire un demi-tour sur place, on va chercher le véhicule et on le contrôle”, explique un membre de la police municipale à BFM Nice Côte d’Azur. Des agents en civil et un drone sont aussi mobilisés.

"C’est démesuré"

"À la suite de cet accident tragique, notre présence est accentuée, mais surtout on essaye de diffuser toujours le même message. On a un code de la route qui est très bien fait, il faut que les gens prennent conscience du danger qu’ils peuvent être lorsqu’ils ne le respectent pas", indique le commissaire divisionnaire Robin, chef de la circonscription de police nationale Antibes-Vallauris.

L’augmentation des contrôles n'est pas bien vue de tous les riverains. "C’est démesuré pour moi, il faut que ça soit suivi des faits, il faut que ça soit récurrent pour que les délinquants se sentent menacés", témoigne l’un d’entre eux. Ce jeudi 19 septembre, 76 verbalisations ont été effectuées, 17 pour téléphone au volant, six pour vitesse excessive et 18 pour des défauts de permis de conduire.

Kelly Vargin avec Sylvain Allemand