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Les Alpes-Maritimes, mauvais élève pour les dons du sang

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Pas de bousculade en cette rentrée pour le don du sang, alors que le département manque cruellement de donneurs.

Les Alpes-Maritimes manquent de sang. Les Maralpins sont seulement 2% à le donner régulièrement, contre 4% des français, en moyenne, au niveau national. Dans le département, des poches doivent être importées pour pallier le problème et satisfaire la demande.

A la maison du don du sang de Nice, la salle de prélèvement, qui peut accueillir jusqu'à douze personnes en même temps, est presque déserte en ce mois de septembre. "Peut-être que les gens, avec la reprise et la rentrée, désertent un petit peu notre centre", analyse Sophie, infirmière à la maison du don du sang.

Virginie Lavedrine, responsable des prélèvements dans les Alpes-Maritimes, avance quant à elle une autre raison pour expliquer pourquoi le département est si mauvais élève en matière de don du sang.

"Nous avons une région qui est très urbaine et les donneurs ont plus de facilités a donner à la campagne, en mileu rural, qu'en milieu urbain. Je pense qu'en ville on court beaucoup plus et du coup, on est beaucoup moins disponible", argue-t-elle.

Un problème récurrent

Amanda, donneuse régulière, fait partie des rares volontaires à avoir fait le déplacement ce mardi. Pour la jeune femme, le geste est essentiel.

"Je pense que c'est important. Je me dis toujours que si j'ai un accident ou que quelqu'un que j'aime a un accident, c'est important qu'il puisse avoir du sang. Et puis même pour les autres personnes malades", explique-t-elle.

Au mois de juin dernier déjà, l'Etablissement français du sang (EFS) alertait sur le niveau, très bas, du stock de sang dans les Alpes-Maritimes. L'EFS a également dû faire face à un manque de personnel qui a conduit à l'annulation de plusieurs collectes, malgré les besoins.

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur fait appel tout au long de l'année à la solidarité des autres régions pour couvrir les besoins de ses hôpitaux, pour lesquels 1000 poches sont nécessaires chaque jour.

Charles de Quillacq et Sarah Boumghar