Alpes-Maritimes: le projet de Canua Island verra-t-il le jour au large de Mandelieu-la-Napoule?

Le projet d'îlot flottant devait voir le jour en avril, mais aucune date n'a finalement été annoncée. Il est dans le viseur d'associations écologiques.

Le projet Canua Island devait voir le jour fin avril, mais à l'horizon, toujours rien. Au large de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), la plateforme flottante comprenant notamment restaurant, bar et piscine fait débat.

Les associations sont toujours vent debout contre cet îlot flottant. Ce jeudi, elles ont invité la presse pour alerter et dénoncer le manque de soutien des institutions. "On ne dit pas: 'Nous n'en voulons pas.' Nous disons: 'On est en 2023 et il est hors de question de massacrer l'environnement'", explique Laurence Chevalin Di Marco, présidente de l'association Syllau au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

"On est en vigilance sécheresse. C'est-à-dire qu'après 20 heures, vous n'allez plus avoir le droit d'arroser votre jardin, alors qu'il va y avoir une piscine d'eau douce avec de l'évaporation", estime cette dernière.

Le projet toujours en cours

Contactée par BFM Nice Côte d'Azur, l'équipe de Canua Island a refusé de répondre à nos questions. Mais elle a affirmé que le projet était toujours en cours et qu'une commission de sécurité était organisée la semaine dernière.

Pour le moment, aucune date de lancement n'a été communiquée. "Le bateau ne pourra être mouillé que si la préfecture maritime a délivré une autorisation de mouillage", affirme Éric Lanzarone, avocat des associations. Le flou demeure autour des autorisations restantes.

De son côté, la préfecture maritime rappelle les règles à faire respecter, notamment sur le mouillage, qui ne doit pas dépasser 72 heures. Pour le cas de Canua Island, trois éléments sont examinés: l'arrêté pour la protection de l'environnement, l'arrêté concernant le mouillage et les fonds marins ainsi que l'arrêté du respect entre usagers en mer.

Un projet largement critiqué

Invitée de Bonjour la Côte d'Azur ce jeudi matin, Hélène Granouillac, présidente et fondatrice de l'association "Terre bleue", a expliqué les raisons pour lesquelles elle ne veut pas voir l'île flottante artificielle au large de Mandelieu-la-Napoule.

"Il y a une vision très mercantile de la mer" qui se développe actuellement, fustige cette dernière.

Le projet n'a pas été bien accueilli par les associations, mais également par les autorités politiques. Le conseil régional s'y oppose fermement, la ville de Cannes et celle de Mandelieu-la-Napoule aussi.

Alicia Foricher