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"Je m'en veux": le commerçant qui a vendu par erreur des champignons vénéneux sur le marche de Vence s'explique

Les champignons proposés par le commerçant ce vendredi 27 septembre sur le marché de Vence

Les champignons proposés par le commerçant ce vendredi 27 septembre sur le marché de Vence - Facebook Christophe S.

Des champignons vénéneux ont été vendus ce vendredi 27 septembre sur le marché de Vence. Christophe, le vendeur ambulant a rapidement donné l'alerte après s'être rendu compte de l'erreur.

"Si vous saviez comme je m'en veux", témoigne dans les colonnes de Nice-Matin Christophe, commerçant du marché de Vence qui a vendu par mégarde des champignons vénéneux ce vendredi 27 et samedi 28 septembre.

La veille du marché, le vendeur avait annoncé sur sa page Facebook que l'on pourrait trouver sur son stand "une belle récolte d'oronges, amanites des Césars", avec la photo de deux pleines cagettes à l'appui.

Quand le commerçant s'est rendu compte de la présence probable d'amanites phalloïdes vénéneuses sur son étal, il a rapidement réagi. "C'est moi qui ai donné l'alerte immédiatement à la police municipale", précise-t-il.

Dans le doute, la police municipale et la ville de Vence ont ordonné à la population ce dimanche de ne pas toucher les champignons achetés et de contacter le Samu en cas de consommation.

Un approvisionnement inhabituel

Avec le recul, il reconnaît avoir manqué de vigilance et dérogé à ses habitudes. "J'achète ces champignons, comme tout le reste, à des producteurs, sur facture avec traçabilité. Mais la semaine dernière, le cueilleur que je connais m'a proposé une partie de sa récolte en complément. Je n'étais pas censé les vendre, au départ, je les avais mis de côté", relate-t-il à Nice-Matin.

Pendant le marché, Christophe est pris d'un doute. Il pense que les champignons non tracés se sont mélangés aux autres. Difficulté supplémentaire: ces champignons se présentent lors de la cueillette comme des œufs. Ils s'ouvrent plus tard.

"J'ai conscience de ma connerie"

"Une partie des champignons qui n'avait pas encore éclos, l'a été ce matin. Tant qu'ils ne le sont pas, on ne peut pas voir s'ils sont inconsommables. Alors, j'en ai coupé un et j'ai vu à leur couleur, et d'autres points suspects, qu'ils pouvaient être potentiellement dangereux. J'ai donc tout mis de côté et lancé l'alerte", poursuit-il.

À présent, le commerçant est en plein doute et s'en veut. Il espère qu'aucun client n'est tombé malade par sa faute. "J'ai conscience de ma connerie. Je ne fais jamais cela, je n'aurais pas dû les amener sur le marché". Christophe dit assumer ses responsabilités et est convoqué le 30 septembre par la gendarmerie, alors qu'une enquête a été ouverte.

"Je pense que je suis connu favorablement sur le marché mais j'ai conscience qu'on va me tomber dessus. J'espère sortir de ce cauchemar et avoir vite la certitude que je n'ai pas fait courir de risques aux clients". Afin de montrer qu'il ne se dérobe pas, il a choisi de garder en ligne sa publication Facebook où il annonçait la vente des champignons.

Florent Bascoul