Incendie à Grasse: le suspect mis en examen et placé en détention provisoire

Après avoir reconnu les faits "mais à titre involontaire", l'homme suspecté d'avoir déclenché l'incendie ayant tué trois personnes dans un immeuble de Grasse (Alpes-Maritimes) dans la nuit de samedi à dimanche a été mis en examen ce mardi soir.
Il a été mis en examen des chefs de qualifications de dégradations volontaires par incendie ayant entraîné la mort, dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une infirmité permanente, dégradations volontaires par incendie ayant entraîné une interruption totale de travail supérieure à huit jours, et dégradations volontaires par incendie.
Plus tôt dans la journée, le procureur de la République de Grasse avait indiqué dans un communiqué que le mis en cause avait reconnu lors de sa dernière audition "le jet d'une cigarette non éteinte dans le couloir d'entrée de l'immeuble".
L'homme a demandé un délai pour préparer sa défense. En attendant, le mis en examen a fait l’objet d’une décision d’incarcération provisoire.
L'examen psychiatrique conclut "à l'entière responsabilté pénale" du suspect
En plus des trois morts, l'incendie a fait 21 blessés, dont trois se trouvant en urgence absolue. Une soixantaine de pompiers avaient été mobilisés pour éteindre les flammes, qui avaient touché cet immeuble de cinq étages situé sur la place aux Aires.
Le suspect, sans antécédents judiciaires, avait été placé en garde à vue dimanche soir et avait d'abord nié toute implication, avant de revenir sur ses propos quelques heures plus tard.
Le parquet avait annoncé lundi que "l’expert incendie" avait, selon les premières constatations, écarté la piste d'un sinistre d’origine accidentelle et privilégié "la thèse d’une intervention humaine".
Ce mardi, le procureur indique que l'examen psychiatrique du suspect conclut "à ce stade, à l'entière responsabilté pénale de la personne mise en cause".