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Il est accusé d'avoir poussé des jeunes filles à se torturer: un homme domicilié à Antibes arrêté grâce au FBI

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Un ancien étudiant, domicilié à Antibes, est notamment accusé de torture, d'actes de barbarie et de provocation au suicide sur des jeunes filles mineures. L’homme de nationalité indienne, sera jugé en mars prochain devant la Cour criminelle de Paris.

Un ancien étudiant qui résidait à Antibes sera jugé le 3 mars prochain devant la Cour criminelle de Paris pour des faits de corruption de mineurs, torture et actes de barbarie sur douze victimes mineures, selon les informations d’Elle, confirmées par BFMTV. Particularité de ces actes: ils étaient commis par écran interposé, les victimes identifiées étant notamment américaines.

L’affaire commence en 2019, lorsque le suspect prend contact en ligne avec des jeunes filles américaines via une plateforme de discussion. À distance, il parvient à les faire se mutiler, à se torturer. Il lui est aussi reproché des incitations au suicide.

Pour parvenir à ses fins, il fait chanter ses victimes, en les menaçant de diffuser des photos compromettantes d'elles ou de prévenir leurs familles. Parmi les actes imposés notamment: des scarifications de son prénom sur le corps des jeunes filles ou des séances d'étranglement.

"Il était parvenu à me faire croire que ma vie était finie et que je n'avais plus personne vers qui me tourner", témoigne une victime auprès du magazine Elle.

Repéré par le FBI

En 2020, le FBI remarque les activités suspectes du mis en cause qui étudie à l’époque en France, dans le cadre d’un échange universitaire avec l’Inde. Avec les informations transmises par les autorités américaines, la justice française décide d’ouvrir une enquête le 6 octobre 2020.

Après de longues recherches, les enquêteurs français arrivent à trouver une adresse mail correspondant à celle d’un administrateur de deux serveurs. Les forces de l’ordre arrivent ensuite à remonter l’adresse IP du mis en cause, âgé de 23 ans à l’époque, et qui sera placé en garde à vue le 6 avril 2021.

Selon les informations de BFMTV, l'homme a été auditionné six fois au cours de sa garde à vue. Durant son interrogatoire, le suspect se décrit lui-même comme un "psychopathe" dénué de toute émotion et il assume une fascination pour les théories nazies. Il assure aussi rechercher des jeunes filles en détresse psychologique pour en faire "ses esclaves".

De nombreuses images et vidéos retrouvées

Dans son ordinateur qui a été perquisitionné, les policiers retrouvent plusieurs vidéos et captures d’écran d'adolescentes en train de s’infliger des sévices physiques. Des images à caractère sexuel seront aussi dénichées.

Selon les informations dont BFMTV dispose, l'homme a, soutenu, durant ses différents interrogatoires, qu'il a cherché à "faire le buzz" grâce à ces vidéos.

L'étudiant prétend par ailleurs que les jeunes filles étaient majeures, car celles-ci devaient valider une déclaration de majorité pour accéder à la plateforme en ligne. Une affirmation jugée improbable par les enquêteurs à la vue de l'apparence physique des filles présentes sur les images et de certaines conversations. L'homme aurait aussi assuré que les victimes étaient consentantes, malgré leurs supplications sur les vidéos.

Plusieurs analyses psychologiques ont été réalisées sur le prévenu. Elles révèlent qu’il ne présente aucun problème de discernement et aucun trouble psychiatrique n’a été découvert.

Depuis son arrestation, l’ancien étudiant antibois est placé en détention provisoire en attendant son jugement.

Arthur Descudet avec Sylvain Allemand