Fillette percutée à Vallauris: la justice confirme le contrôle judiciaire du motard

Après l'appel déposé par le parquet de Grasse, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a décidé de confirmer le contrôle judiciaire du principal suspect. Il n'est pas placé en détention provisoire.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence a confirmé ce mercredi 10 septembre le contrôle judiciaire du jeune homme accusé d'avoir mortellement fauché une fillette de 7 ans à Vallauris il y a près de deux semaines. Il reste soumis aux mêmes obligations. Il n'est donc pas placé en détention provisoire, ce que réclamait notamment le parquet, qui avait fait appel du placement du jeune homme sous contrôle judiciaire.

Ce contrôle judiciaire implique la privation de son permis de conduire, et lui impose de "se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d'Antibes" et de ne pas "entrer en contact" avec la famille de la victime. Cette décision l'interdisait également de quitter le département des Alpes-Maritimes. La famille de la fillette s'était quant à elle dit "consternée" par le non-placement en détention provisoire du principal suspect.

Ce dernier avait été mis en examen samedi 7 septembre pour "blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur".

Une décision qui ne peut reposer sur l'émotion suscitée

Lors de l'annonce de la décision de la chambre de l'instruction de la cour d'appel ce mercredi, le jeune motard était présent avec son avocate. Le président a argumenté sa décision de ne pas le placer en détention provisoire: pas de risque de pression sur des témoins ou encore pas de risque démontré de réitération des faits.

La chambre de l'instruction a par ailleurs noté dans son arrêt l'émotion provoquée par l'affaire, mais que celle-ci ne peut être utilisée comme motif d'un placement en détention provisoire. Ce critère n'est invocable qu'en matière criminelle, or l'affaire s'inscrit dans le cadre d'un homicide involontaire avec véhicule, qui est un délit.

Le président de la chambre a néanmoins averti le jeune homme de l'importance de respecter les obligations de son contrôle judiciaire, sous peine d'être placé en détention provisoire.

Le "fort sentiment d'injustice" des parents

Après l'annonce de la décision de maintien du contrôle judiciaire, l'avocat des parents de Kamilya a relayé le "fort sentiment d'injustice" qui les anime.

"La famille attend désormais que l'information judiciaire fasse toute la lumière sur le drame", a-t-il écrit sur le réseau social X.

Maxime Brandstaetter, avec Juliette Moreau Alvarez