Cagnes-sur-Mer: des chiots du Salon des animaux de compagnie tués par un virus

Depuis la fin du Salon des animaux de compagnie de Cagnes-sur-Mer, au moins cinq chiots qui y ont été adoptés sont décédés, rapporte l'association Urgence pour un animal. D'autres sont toujours hospitalisés, en raison de virus dont le parvovirose.
Steeve Bernardo a vu son chiot très malade quelques jours après le salon. "Il a commencé à avoir des selles liquides et des vomissements", retrace-t-il, au micro de BFM Nice Côte d'Azur. Le chien est d'abord passé chez le vétérinaire, qui n'a rien détecté, avant d'être admis aux urgences, lorsque son état "s'est vraiment dégradé".
Un virus détecté aux urgences
Aux urgences, le vétérinaire a demandé si le chien venait du salon, indique-t-il. Pour le spécialiste, il s'agissait du cinquième chiot hospitalisé cette semaine pour les mêmes causes. Le test confirme la présence du virus, qui est violent et mortel pour les chiots.
Depuis, l'animal a été pris en charge et pourrait, après huit jours sous perfusion, réintégrer sa famille dès cette semaine. Plus de 1.800 euros de soins ont été investis par Steeve Bernardo pour la prise en charge de son chiot.
Au total, l'association Urgence pour un animal a recensé une dizaine de chiots, venant tous de ce même salon et contaminés par plusieurs virus. L'association dénonce la mise en danger de ces chiots.
"On peut prendre toutes les précautions qu'on veut, il suffit qu'un chiot arrive d'un élevage du fin fond de la France avec la parvovirose et malheureusement il contaminera les autres chiots."
"Ce n'est pas possible"
Marine, bénévole au sein du collectif, poursuit: "On ne voit pas d'un bon œil cette concentration de chiots venus de toute la France dans un seul endroit clos, ce n'est pas possible."
Les schémas vaccinaux des chiens, pourtant obligatoires, n'étaient pas complets. Les démarches administratives pour les adoptions n'étaient ainsi pas faites dans les règles. Joint par BFM Nice Côte d'Azur, le maire de Cagnes-sur-Mer, Louis Nègre, rétorque qu'il s'agit d'un événement privé.
"Nous avons aussi entendu parler de dérives, donc l'année dernière, j'avais demandé aux deux organisatrices de venir me voir et je leur avais expliqué que ce que je voulais c'était quelque chose de très propre", affirme-t-il.
Ajoutant: "Je dis simplement que l'accord qui a été passé à l'époque n'a pas été respecté. J'ai demandé à l'association de bien vouloir m'expliquer ce qu'il s'était passé, j'attends d'avoir ce rapport pour ensuite prendre un certain nombre d'explications"
Pour l'organisateur, cette affaire n'est pas une première. En novembre dernier, lors d'un salon à Aubagne, des chiots étaient décédés après avoir contracté les mêmes virus.