"C'est invivable": la colère et la tristesse des proches de l'enfant mort en tombant d'un immeuble à Grasse

Une situation "invivable" pour les proches de Nahyl. Ce petit garçon de deux ans est mort le 6 mai dernier en tombant du 8e étage de l'immeuble où vivent ses grands-parents à Grasse (Alpes-Maritimes). Ce dimanche 18 mai, plusieurs dizaines de personnes se sont réunies lors d'une marche blanche pour commémorer le petit garçon et alerter sur le manque de sécurité de certains immeubles.
"Pour que ça n'arrive plus, pour que tout le monde ait une sécurité un minimum, parce que ce que vit aujourd'hui ma sœur, ça aurait pu arriver à tout le monde, malheureusement c'est tombé sur elle, mais c'est invivable", témoigne Sherazade, tante de Nahyl, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.
Une minute de silence a été observée par le cortège cour Honoré Cresp. "Il était toujours heureux, toujours en train de sourire, toujours en train de manger, il ne pleurait jamais, c'est notre petit ange", se souvient Camélia, une amie de la mère de Nahyl.
"On est traumatisé, on passe devant une fenêtre, un balcon, on a peur de ce qui peut arrriver à nos enfants, on se dit qu'il faut mettre des barreaux à nos fenêtres", confie une autre personne présente lors de la marche.
"Je ne peux plus aller là bas"
Dans le logement social où vivait Nahyl, les fenêtres n'ont pas de gardes corps ou de sécurité. Sa mère en avait pourtant fait la demande à de nombreuses reprises.
"Je ne peux plus aller là bas, mes voisins sont traumatisés aussi parce qu'ils ont vu un petit bébé mort, tombé d'une fenêtre car il n'y a pas de sécurité", témoigne Sundes, la mère de Nahyl. "On paye des loyers et il n'y a pas de sécurité, il n'y a rien, pourtant j'ai fait des signalements, c'est pas comme si je n'avais jamais signalé, voilà pourquoi aujourd'hui j'ai trouvé la force de me rendre là où mon bébé est parti".
Pour aider Sundes et faire en sorte que des mesures de sécurité soient prises par le bailleur social, un collectif s'est crée. "On ne peut pas tolérer que les locataires paient un loyer et qu'il n'y ait pas de suivi derrière, tant au niveau de l'entretien que de la mise en conformité régulière des installations du bati" défend Vanessa Buonomano, organisatrice du collectif "Pour Nahyl et sa maman".
Le bailleur social Logis Familial a annoncé lancer un audit sur la sécurité pour cet été.