BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Attentat à la basilique de Nice: quatre ans après, un hommage et un "devoir de mémoire" pour les familles des victimes

placeholder video
À Nice, une cérémonie d'hommage aux trois victimes de l'attentat de la basilique Notre-Dame de l'Assomption à Nice commis en 2020 se déroule ce mardi 29 octobre dans l'édifice.

Une cérémonie d'hommage est organisée ce mardi 29 octobre à la basilique Notre-Dame de l'Assomption, à Nice, lieu de l'attentat qui a coûté la vie à trois personnes en 2020.

Aux alentours de 8 heures, un périmètre de sécurité a été bouclé par la police municipale autour de l'édifice. Seules les autorités et familles des victimes sont autorisées à le franchir.

"Symbole parfait"

La cérémonie a débuté à 8h30 par un dépôt de gerbe au pied de l'œuvre "La Colombe de la Paix" de Théo Tobiasse. Cette sculpture est un "symbole parfait", a souligné Joffrey Devillers, mari de Nadine Devillers, l'une des trois victimes, au micro de BFM Nice Côte d'Azur.

Ensuite, les familles des victimes vont se diriger à l'intérieur de la basilique pour des commémorations devant une plaque. Les fidèles entreront alors à leur tour dans la basilique Notre-Dame de l'Assomption afin d'assister à la messe.

"Manifester notre horreur"

Pour le prêtre Jean-Marie Tschann, "c'est important de se souvenir parce que d'abord ça rappelle les victimes de cet attentat". Le proche du sacristain Vincent Loquès juge "important" de "manifester notre horreur" devant la nature des faits. "C'est odieux de s'en prendre à des innocents, en plus dans une église qui est normalement un lieu de paix et de recueillement", ajoute-t-il à BFM Nice Côte d'Azur.

Durant la journée du 29 octobre 2020, le sacristain Vincent Loquès ainsi que les fidèles Nadine Devillers et Simone Barreto Silva ont perdu la vie. Un drame qui " concerne tous les Niçois qui ont été nombreux à manifester leur indignation et les paroissiens de Notre-Dame qui ont été très affectés".

Le procès, prochaine étape du deuil

Pour Joffrey Devillers, ce recueillement est "toujours une journée difficile", qui "rappelle de très mauvais souvenir". Néanmoins, le "devoir de mémoire" prime. "Depuis le début, j'essaye d'avancer tous les jours, surtout grâce au travail, j'ai eu la chance que Monsieur le Maire me propose un poste à la Métropole, c'est ça qui m'a sauvé."

Depuis le drame, le mari de la victime a "des contacts" avec des associations dont celle des victimes du 14 juillet. "Chacun réagit différemment dans ce genre de drame, certains restent dans le passé, ce sont des étapes."

La prochaine pour les proches des trois victimes est celle du procès, qui se déroulera en février 2025 devant la cour d'assises de Paris. Une "étape cruciale" pour le deuil, indique Joffrey Devillers.

Brahim Aouissaoui, exilé d'origine tunisienne, est jugé pour assassinats et de tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste.

Esteban Xivecas avec Arthus Vaillant