BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Antibes: un appart-hôtel réquisitionné pour loger des mineurs non accompagnés

placeholder video
Un nombre inhabituellement élevé de mineurs migrants franchissent depuis quelques semaines la frontière franco-italienne à Menton.

Le préfet des Alpes-Maritimes vient de signer un arrêté pour réquisitionner un Appart’city, à Antibes (Alpes-Maritimes), pour l’hébergement d’urgence de mineurs non accompagnés. Cette mesure s'étend sur une durée d'un mois.

Depuis quelques semaines, un nombre inhabituellement élevé de mineurs migrants franchissent la frontière franco-italienne à Menton. En charge de leur accueil, le département des Alpes-Maritimes a indiqué s'être déjà occupé de 689 mineurs et ne plus être en capacité d’en accueillir d’autres.

Le maire d'Antibes désapprouve la décision

Ce mardi, le préfet a pris un arrêté, mentionnant "l’arrivée d’un nombre important de mineurs non accompagnés en date du 30 janvier". Il précise que les dispositifs d’accueil ne permettent pas de les accueillir.

Cette décision a reçu la désapprobation du maire d'Antibes. Jean Leonetti a affirmé avoir été "tardivement averti" mardi soir de cette réquisition préfectorale. "Cette décision montre de toute évidence la perméabilité de la frontière italienne", estime l'élu.

"Nous avons près de 700 mineurs non accompagnés dans le département et on ne peut que regretter le manque de concertation des représentants de l’État qui font porter tout le poids aux collectivités territoriales et en particulier au conseil départemental", a-t-il écrit dans un communiqué.

Jean Leonetti a précisé s'être entretenu avec Charles-Ange Ginésy, président du conseil départemental, qui lui avait "assuré l'accompagnement de ces jeunes sur le territoire antibois".

"Nous sommes saturés"

Charles-Ange Ginésy en a déjà appelé à l’aide de l’État la semaine dernière. "Nous sommes saturés, nous lançons un appel, il faut nous aider", déclarait-il sur l'antenne de France Bleu Azur, après la découverte de 18 migrants entassés dans un local de 25 mètres carrés à Menton.

"On appelle le gouvernement à l'aide sur les processus qui nous permettent de classer les mineurs. Il faut que l'on puisse aller plus vite et que la solidarité entre départements soit plus grande", jugeait Charles-Ange Ginésy.

Michel Bernouin et Alicia Foricher