Antibes: la direction de l'hôpital met en place 30 mesures de sécurité pour lutter contre les incivilités

Après les applaudissements, les insultes. Les soignants de l'hôpital d'Antibes dans les Alpes-Maritimes se font de plus en plus agresser. Violences verbales et physiques, crachats, incivilités... en un mois, six signalements et quatre plaintes ont été déposés.
Des actes isolés mais de plus en plus fréquents. "Cette agressivité a commencé au niveau des urgences il y a environ 10-15 ans" explique le docteur Jean-Félix Broussard, chef de service gastro-entérologie et de pôle médecine de l'hôpital d'Antibes.
"On ne peut pas se permettre d'avoir une manifestation agressive dans un endroit où vous avez des gens qui sont en fin de vie", rappelle le professionnel de santé.
Alors pour lutter contre ces incivilités, la direction a décidé de mettre en place 30 mesures de sécurité. "Le premier message c'est de refaire de l'hôpital un sanctuaire où la violence n'a pas sa place" explique Bastien Ripert, le directeur du groupe hospitalier Sophia-Antipolis Vallée du Var.
Plus de vidésurveillance, des visites cadrées...
Pour cela, "on a revisité les schémas de ronde, les interventions des sociétés de sécurité au sein de l'établissement" indique le directeur. Le dispositif de vidéoprotection a également été complété.
Bastien Ripert détaille les mesures prises: "on a retravaillé la question des visites parce que eeffectivement on observe que le fait de ne pas avoir de règles sur ces visites, génère assez fréquemment des difficultés".
Des mesures qui arrivent dans un contexte de tension puisque le personnel est déjà confronté à la crise sanitaire du Covid-19 depuis un an et demi. Les syndicats pointent également un sous-effectif chronique qui n'améliore pas le climat d'insécurité.