Affaire de la Semiacs: les deux principaux accusés relaxés après plus de dix ans de procédure

Les deux principaux prévenus de l'affaire des parkings de la Semiacs, une société d'économie mixte de stationnements étagés, ont été relaxés, mardi 29 avril, par le tribunal correctionnel de Nice.
Ce dernier a jugé les preuves insuffisantes pour établir de la culpabilité de l'ex-directeur général, Henri Alonzo, et de son gendre, le directeur opérationnel Thomas Oullion. Ils étaient accusés d'"escroquerie en bande organisée", "prise illégale d'intérêts" et "abus de biens sociaux".
Des peines lourdes requises
En cause, la gestion lucrative de 19 parkings publics de Nice et Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), dénoncée en 2013 par l'épouse d'un entrepreneur impliqué.
Le parquet avait pourtant requis de lourdes peines à l’issue d’un dense procès de quatre jours fin mars dans cette affaire alliant des soupçons de favoritisme et des maniements douteux de fonds publics.
Le parquet peut faire appel jusqu'au 12 mai
Deux prestataires ont en revanche été condamnés mardi à des peines légères, rapporte Le Figaro. Laurent Paul, qui gérait la société fournissant des équipements technologiques dans les parkings de la Semiacs, a été reconnu coupable de "faux" et "abus de biens", écopant de six mois de prison avec sursis et 2.000 euros d’amende.
De son côté, Cyril Leclerc, qui avait fait des travaux chez Henri Alonzo, a aussi été condamné pour "faux" et "complicité" à quatre mois avec sursis et 1.000 euros d’amende.
Reste désormais à savoir si le parquet fera appel d'ici au 12 mai prochain sur ce pan financier de l'affaire.
Le dossier avait par ailleurs remué la politique azuréenne, aboutissant au départ de Benoît Kandel, l’ex-premier adjoint de Christian Estrosi. Alors qu'il présidait à l’époque la Semiacs, il avait fini par être blanchi en 2019.
Interrogé comme témoin devant le tribunal correctionnel le 17 mars, l'ancien élu désormais au Rassemblement national a déposé plainte contre l'ex-magistrat en charge de l'affaire, qu'il accuse d'avoir orienté l'instruction contre lui.