BFM Côte d'Azur
Cote dAzur

Aéroport de Cannes-Mandelieu: les riverains mobilisés contre les nuisances sonores

placeholder video
55.000 habitants sont actuellement impactés par ces nuisances sonores.

Une nouvelle trajectoire à l'étude pour les avions de l'aéroport de Cannes-Mandelieu. Pour cause, 50.000 personnes vivent au quotidien avec les nuisances sonores de l'aéroport. Un calvaire pour cet habitant de la Roquette-sur-Siagne.

"On est à saturation, révèle à BFM Nice Côte d'Azur, Laurent Simon, habitant de la Roquette-sur-Siagne. Surtout en ce moment, on est dehors, on a envie de profiter."

Des capteurs installés

Laurent Simon a installé un dispositif pour suivre la trajectoire des avions. Ce récepteur peut ainsi vérifier le respect des règles du trafic aérien. "Ça permet aussi d'éviter que l'aéroport ou les autorités disent: 'il n'y en a pas tant que ça'. C'est au moins une preuve de tous les avions qui passent, des écarts qui sont constatés."

Des capteurs de bruit existent aussi chez d'autres particuliers qui demandent que les avions ne survolent pas aussi bas et que les zones de survol soient revues.

"[Il faut] au moins un compromis, que ce ne soit pas toujours les mêmes personnes qui soient sacrifiées, déclare Raymond Grinneiser, président de l'Association de Défense contre les Nuisances aériennes (ADNA) Parce qu'on est sacrifiés, comme nos propriétés."

"On déplace le problème"

Un nouvel itinéraire permettrait de diviser par trois le nombre de personnes impactées par les nuisances sonores. Les avions survoleraient l'Estérel, le lac de Saint-Cassien et le sud de Grasse. Un tracé qui ne satisfait pas Pierre Aschieri, maire de Mouans-Sartoux.

"La trajectoire nord-ouest, n'est pas une solution satisfaisante de notre point de vue, indique-t-il. Parce qu'on déplace le problème sur des zones qui ne sont pas impactées à l'heure actuelle par les nuisances aériennes. Au-delà de ça, que ça soit la trajectoire nord-ouest ou la trajectoire actuelle, moi ce qui me heurte profondément, c'est le mode de déplacement dont on parle. L'utilisation de jet privé, ça peut s'entendre, mais pour des cas extrêmement particuliers."

Aujourd'hui, 55.000 personnes sont impactées par cette pollution. Les premières conclusions du bureau d'étude, concernant cette nouvelle trajectoire sont attendues pour la mi-septembre.

Elodie Radenac et Solenne Bertrand