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Nice: la justice maintient l'interdiction d'accès aux écoles maternelles pour les parents d'élèves

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Cette décision a été prise en 2017 en raison du risque élevé d'attentat. Les associations de parents d'élèves demandent le retrait de la mesure mais la justice s'y oppose.

Le tribunal administratif de Nice a tranché. Cette année encore, il sera interdit aux parents d'entrer dans les écoles maternelles de l'Académie de Nice et d'y récupérer leurs enfants. Cette décision avait été prise en 2017 par la préfecture et l'Académie, à la suite de l'attentat du 14-Juillet 2016, et en raison du risque élevé qu'un nouvel attentat se produise à cette époque.

Les écoles des Alpes-Maritimes et du Var sont concernées par la mesure, qui vise à éviter toute intrusion. Mais le mois dernier, des associations de parents d’élèves ont remis en cause la légalité de cette décision.

Les parents d'élèves s'associent

Mi-juillet, la FCPE des Alpes-Maritimes a formulé un appel aux témoignages sur ses réseaux sociaux pour que les parents d’élèves s’unissent autour d’une lettre. "La raison principale invoquée est le risque attentat. Alors que partout ailleurs, même à Paris, même à Toulouse, qui eux aussi ont connu de terribles attentats, les parents peuvent accompagner leur enfant jusque dans leur salle de classe! Et ça se passe bien", souligne la FCPE 06.

"Ils peuvent échanger sereinement et avec plus de confidentialité avec l'instit! En prime, on éviterait les attroupements dangereux devant les écoles aux heures d'entrée et de sortie...", développe l'association.

Le 8 août 2022, trois associations de parents d’élèves ont donc remis en cause la légalité de ce texte en écrivant une lettre au tribunal administratif.

De son côté, Didier Puech, conseiller juridique du rectorat de l’Académie de Nice, fait remarquer dans Nice-Matin que "le procès pour l’attentat du 14 juillet 2016 se déroulera à Paris début septembre. C’est une raison de plus de veiller à protéger les écoles".

"Pas d'urgence"

Le tribunal a finalement tranché la semaine dernière dans un jugement: l’interdiction reste valable. "La juge des référés a estimé qu'il n'y avait pas d'urgence", confirme Jean-Marc Quaranta, membre de la FCPE à l'école du Château à Nice.

Pourtant, "le rectorat a reconnu que c'était une mesure hostile aux enfants", explique le membre de l'association. Les associations de parents d'élèves ne comptent pas en rester là.

De son côté, l’Académie des Alpes-Maritimes note l’approbation du tribunal Administratif. Lila Parisot, la directrice de la communication, rappelle que l’Académie reste à l’écoute des parents d’élèves. Elle ajoute également que les élèves de très petite et petite section ont le droit d’être accompagnés par leurs parents le jour de la rentrée.

Célia Vallet et Alicia Foricher