40 moutons retrouvés dans un appartement à Nice: huit mois de prison avec sursis requis

Les avocats des deux prévenus dénoncent un manque de preuves. La décision est mise en délibérée au 30 mai.

Huit mois de prison avec sursis ont été requis jeudi 4 avril contre les deux prévenus accusés d'être impliqués dans l'élevage illégal de 40 moutons découvert dans un appartement à Nice en juin dernier, à quelques jours de l'Aïd, a appris BFM Nice Côte d'Azur. Les deux prévenus étaient jugés par le tribunal correctionnel de Nice. La décision sera mise en délibéré le 30 mai prochain.

Ce sont des agents de la Bac qui ont fait la découverte de cet élevage illégal à la fin du mois de juin après avoir croisé deux personnes portant un t-shirt tâché de sang. Dans l'appartement d'où ils sortaient, les policiers ont découvert qu'un mouton y avait été égorgé et qu'un autre était mort "vraisemblablement en raison de la chaleur étouffante", selon la préfecture. Les deux individus ont été interpellés par la police.

De nombreuses questions sans réponse

Le recours à l'abattage hors abattoir est interdit et réprimé par une peine de prison pouvant aller jusqu'à six mois et une amende de 15.000 euros d'amende.

Mais leurs avocats ont demandé une simple condamnation de principe pour les deux prévenus, dénonçant un manque de preuve pour les incriminer. En effet, de nombreuses questions restent sans réponse à ce stade: la date d'entrée des moutons dans l'appartement n'est pas connue, comme la façon dont ils y sont rentrés, ou encore comment les deux individus ont eu accès à cet appartement.

Les moutons ont quant à eux été pris en charge par la fondation Brigitte Bardot qui les a répartis dans plusieurs élevages de sauvetage, selon la préfecture.

Claudia Olivier avec Emilie Roussey