Verdon: un randonneur disparu depuis plus de dix jours, les recherches continuent

Des randonneurs admirent la vue depuis le belvédère de Mayreste, étape du sentier du Bastidon - Gabriel del Castillo
La vue des falaises tombant à pic est vertigineuse. C'est au pied du Verdon, sur le sentier du Bastidon non loin de La Palud-sur-Verdon, que Philippe Marchand a disparu. Physiquement à court, l'homme avait été invité à rebrousser chemin vers le parking du belvédère. C'est dans cet intervalle de temps que le groupe qui l'accompagnait a perdu sa trace.
À l'heure actuelle, les recherches restent infructueuses. "Des services pédestres continuent sur le sentier, précise Lionel Thil, le commandant de la compagnie de gendarmerie de Castellane qui coordonne les recherches. L'information a largement circulé auprès des guides qui ont aussi réalisé des recherches, mais aussi auprès des particuliers pour leur demander à chaque fois si quelque chose a été remarqué, soit visuellement soit de manière olfactive".
Des moyens importants dès le premier jour
Les recherches se sont concentrées sur le sentier du Bastidon ainsi que de part et d'autre du sentier. Les moyens mis en place au mercredi 20 août sont moins importants qu'au premier jour de la disparition, lors duquel des militaires de la compagnie de gendarmerie de Castellane ont été accompagnés par des spécialistes du peloton de gendarmerie de haute montagne de Jausiers, ainsi que du groupe montagne gendarmerie du département des Alpes-de-Haute-Provence.
À cela se sont ajoutées deux équipes cynophiles venues de Digne-les-Bains ainsi que les moyens aériens de la section aérienne de la gendarmerie de Hyères, qui ont réalisé plusieurs passages d'hélicoptères équipés de caméras thermiques. Enfin, un chien Saint-Hubert - à l'odorat particulièrement fin - en provenance de la région Rhône-Alpes est intervenu, ainsi que les militaires du PGHM pour des descentes en cordée, accompagnés par les sapeurs-pompiers.
Des recherches rendues difficiles par la topographie du Verdon
La topographie du Verdon et ses barres verticales, ainsi que la densité de la végétation, compliquent toutefois la tâche des gendarmes. Une sensation de danger partagée par les randonneurs de passage.
"Des fois j'ai eu un peu le vertige, c'était souvent des grosses montées suivies de grosses descentes dans des endroits étroits, admet Basile, un jeune randonneur de Pertuis qui achève une boucle de 7 jours. Après, c'est tout le temps encadré de panneaux et de signes de GR".
Véronique, quant à elle, vacancière venue en famille de Festubert (Pas-de-Calais), avait eu vent de la disparition de Philippe Marchand avant de venir dans le Verdon : "On en a entendu parler aux infos. Ça a fait tilt parce qu'en venant ici, je me suis dis que si mon fils ou mon mari voulaient faire du canyoning, ça pouvait être dangereux".
La Meuse, département d'où vient Philippe Marchand, se mobilise également. Un avis de recherche a été lancé sur les réseaux sociaux par l'USBL Behonne Longeville, le club de football dont le disparu est le trésorier.