Dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Petits Frères des Pauvres cherchent des bénévoles pour briser la solitude

La bénévole des Petits Frères des Pauvres, Mireille, retrouve Rose-Marie - BFM DICI
Mireille retrouve Rose-Marie autour d’un croissant. Une rencontre simple, mais essentielle. Parler, rire, se confier… Autant de moments qui permettent de briser la solitude. ''C’est une famille que je me suis choisie. Dès que je les entends au téléphone, je suis heureuse ! Je suis bien tombée'', confie Rose-Marie Livolsi, accompagnée par les Petits Frères des Pauvres.
Pour Mireille, bénévole depuis plus d’un an, cet engagement dépasse largement le cadre de l’aide. Aujourd’hui, elle accompagne deux personnes âgées dans le département. ''On est à peu près du même âge, les ennuis, c’est les mêmes, les problèmes de santé aussi… Elles sont surtout elles-mêmes aptes à me remonter le moral !'', sourit Mireille Chong.
Chaque jour, 2,5 millions de personnes âgées se sentent seules en France. Un chiffre qui résonne particulièrement dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’un des départements les plus vieillissants du pays. Face à ce constat, l’association Les Petits Frères des Pauvres souhaite renforcer sa présence à Gap, Digne et Manosque. Mais pour poursuivre sa mission, elle manque cruellement de bénévoles.
Un département isolé et vieillissant
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, l’isolement des aînés est accentué par la géographie : des villages éloignés, des routes de montagne et peu de transports.
''On est à 750 000 personnes en situation de mort sociale en France, c’est une augmentation de 120 %. Ici, on cumule deux problématiques: un département vieillissant et des territoires ruraux, de montagne'', explique Clara Alluis, coordinatrice des Petits Frères des Pauvres pour les Alpes-de-Haute-Provence et les Hautes-Alpes.
Une oreille attentive pour repousser la solitude
Entre Mireille et Rose-Marie, une heure de route les sépare. Pourtant, à chaque visite, la solitude recule un peu plus. Ces moments partagés sont autant de bouffées d’air pour celles et ceux qui se sentent oubliés.
L’association espère désormais recruter de nouveaux bénévoles pour poursuivre sa mission. Car d’ici 2030, un million de personnes âgées pourraient se retrouver en attente d’une simple écoute, d’un café partagé… ou d’une amitié comme celle de Mireille et Rose-Marie.