Octogénaire torturé à Corbières: une information judiciaire ouverte, le placement en détention provisoire des suspects requis

Une voiture de gendarmerie (illustration) - LOU BENOIST / AFP
L'enquête se poursuit. Les deux hommes, soupçonnés d'avoir participé à de très violents cambriolages dans le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-de-Haute-Provence, sont présentés ce jeudi 29 août devant la justice, indique dans un communiqué le procureur de la République d'Aix-en-Provence.
Les deux suspects présumés avaient été interpellés le mardi 27 août au matin dans les Bouches-du-Rhône, avant leur placement en garde à vue.
"Le ministère public sollicite leur placement en détention provisoire", poursuit le parquet dans son communiqué.
Une information judiciaire contre X, notamment des chefs d'enlèvement et séquestration, violences aggravées ou extorsion avec arme en bande organisée, a été ouverte pour cinq faits survenus à La Fare-les-Oliviers, Paradou et Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), mais aussi à Barjols (Var) et Corbières-en-Provence (Alpes-de-Haute-Provence).
"Un truc vraiment horrible"
Selon les informations de BFM DICI, ces deux hommes auraient torturé leurs victimes avec un fer à repasser. En l'occurrence, ils passaient le fer brûlant sur les jambes des victimes pour les faire parler. "Un truc vraiment horrible pour forcer les victimes à donner de l'argent liquide ou à communiquer des codes de carte bancaire", souffle une source proche de l'affaire.
L'un de ces faits s'est justement produit le dimanche 14 juillet dernier, au petit matin, sur la commune de Corbières (Alpes-de-Haute-Provence). D'après les premiers témoignages recueillis sur place, plusieurs hommes ont pénétré dans une bâtisse occupée par un octogénaire et son beau-frère. Les deux hommes ont été roués de coups, ligotés et torturés à coups de fer à repasser brûlant.
"Les auteurs brûlaient le plus jeune pour faire craquer l'ancien. Ce sont des faits sordides et graves", confirme une source qui a suivi ce dossier de près. "Il n'y a pas de mots pour définir ça", se désole aujourd'hui le maire de Corbières, Jean-Claude Castel, qui connaît les victimes.
"Imaginez un peu, ces voyous ont trouvé une carabine à air comprimé et ont tiré dans les jambes. Il ne faut pas avoir de figure pour faire ça", poursuit le maire qui se réjouit en apprenant que les interpellations ont eu lieu.
Ce jour-là à Corbières, le véhicule de location de l'octogénaire avait aussi été dérobé par les cambrioleurs et retrouvé incendié à Sainte-Tulle. "Il est marqué jusqu'à la fin de ses jours", conclut Jean-Claude Castel en évoquant la souffrance de son administré.