Manteyer: cinq nouveaux conseillers municipaux élus lors de l'élection municipale partielle

Une personne dépose un bulletin de vote lors des élections parlementaires européennes, dans un bureau de vote de la mairie de Trappes, le 26 mai 2019 - Lucas BARIOULET / AFP
Sur les 450 personnes incrites à Manteyer (Hautes-Alpes), 249 ont voté dimanche 8 décembre lors d'une élection partielle pour élire un nouveau maire après la démission de Robert Pauchon. Cinq conseillers municipaux ont été élus. Simon Fleury est arrivé en tête des suffrages (177), suivi de Nelly Beteille (147), Pablito Loridon (143), Claude Levy (138) et Chantal Celce (138).
Plus tôt dans la journée, sortant du bureau de vote, Gérard restait lucide sur la réalité de la commune et les raisons de son vote: "Il faut déjà commencer à travailler sur tout ce qui est local, comme des lieux de rencontres, parce qu'on est faits de plusieurs hameaux très distancés."
Située sur les hauteurs de Gap, Manteyer est en effet composée de 17 hameaux dispersés sur 16,5 km2. Difficile dans ces conditions de créer du lien commun, ce que tenait à rappeler Anne, habitante depuis 27 ans: "C'est vrai que Manteyer est un village très étendu, il y a plein de hameaux très éloignés les uns des autres, ce qui fait qu'on ne se connaît pas."
Cette disparité de l'habitat, couplée à l'absence de réunions de quartier ou de commissions extra-municipales, isole les citoyens. C'est le cas d'Agnès, qui a récemment subi des inondations chez elle: "On a du mal à se faire entendre! On a souvent eu des problèmes avec la gestion de l'eau depuis qu'on est arrivé ici", témoigne cette habitante récemment installée en 2020 à Manteyer. "On a vu que la liste où il y a plusieurs noms voulait s'attaquer à ce problème."
Des élections partielles suite à une série de défections
L'élection partielle s'est tenue après la démission du maire Robert Pauchon le 15 octobre dernier, ainsi que celles de Georges Allemand (premier adjoint) et d'Amandine Arnaud. Leurs défections ont porté à cinq le nombre de postes vacants. Deux démissions avaient déjà eu lieu après les élections de 2020.
Le maire intérimaire Michel Pons ne s'attendait pas à une grande participation des 450 personnes inscrites sur les listes électorales du fait de la proximité des élections municipales en 2026. Le conseiller communal a, lui aussi, souligné l'importance de "retrouver le sens du bien commun en mettant en place des outils plus efficaces pour mobiliser les citoyens".
Parmi les autres enjeux cités par Michel Pons, le traitement aux UV de la source de Céüse ou encore l'achèvement de la rénovation énergétique des bâtiments communaux. À plus long terme, l'élu a insisté sur la nécessaire construction d'un espace communal.