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Hautes-Alpes: cinq ans de prison pour l'homme qui a agressé une dame de 94 ans

La justice (photo d'illustration).

La justice (photo d'illustration). - AFP

L'individu de 50 ans, sans domicile fixe et originaire de Caen a été reconnu coupable de violence aggravée sur personne vulnérable ce mercredi. Les faits se sont produits la veille à l'Argentière-la-Bessée. 

​​Le prévenu était poursuivi pour des faits de violence aggravée sur personne vulnérable. Mardi, il a précipité sa victime, une femme de 94 ans, dans sa propre cave avant de la rouer de coups et de la "laisser pour morte", selon les termes de la procureure. Les faits se sont produits à l'Argentière-la-Bessée (Hautes-Alpes).

Ce mercredi, le tribunal a prononcé contre lui une peine de cinq ans de prison avec mandat de dépôt. L'homme devra verser 2500 euros de dommages à sa victime. Il est également frappé de trois ans d'inéligibilité, ainsi que d'une interdiction d'entrer en contact avec la victime et d'entrer dans le territoire des Hautes-Alpes pour cinq ans.

Au cours de l'audience, qui s'est déroulée à Briançon, l'homme de 50 ans, sans domicile fixe et originaire de Caen, a nié avoir agi pour de l'argent.

Un casier bien rempli

"J'ai pété un câble", a-t-il déclaré au tribunal. Ce sera sa seule explication à ce déchaînement de violence. Il assure ne se souvenir de rien, même s'il reconnaît les faits. 

Face aux questions du tribunal, il s'agace, se montre vague. La présidente souligne son habitude des tribunaux. À son casier judiciaire figurent 28 mentions, principalement des vols, avec ou sans violence, et des affaires de stupéfiants. Elle relève également son non-respect du suivi imposé par la justice après sa dernière condamnation.

"Mettez-moi une peine, que je fasse ma prison, mettez pas de mise à l'épreuve", coupe-t-il.

"Extrême brutalité, extrême lâcheté"

​​​​L'avocat de la partie civile ne manque pas de souligner son absence d'excuses envers la victime, sa froideur face aux faits. Pour lui, c'est un petit concours de circonstances si sa cliente est toujours en vie, après avoir traversé une situation qu'il a qualifiée "d'abjecte". Il dénonce "l'extrême violence, l'extrême brutalité, l'extrême lâcheté" des actes et de leur auteur.

L'avocat du prévenu plaide la honte de son client, si grande qu'il ne parvient pas à appréhender pleinement la gravité des faits. Une honte déjà exprimée devant la procureure lors de son défèrement. Il a raconté les conditions de vie de son client, déclarant: "Il va de la prison aux marges de la société. C'est une vie de tension constante". 

Insuffisant pour convaincre le tribunal. L'homme sera incarcéré à la maison d'arrêt de Gap. 

Ugo Marseille