Hausse des quotas, brigade… Les propositions de Renaud Muselier pour faire face au loup dans la région Sud

"2023 est une année charnière". Depuis le Salon de l'agriculture à Paris, le président de la région Sud, Renaud Muselier, a détaillé ce lundi après-midi ses attentes concernant les détails du nouveau plan loup, qui doit être annoncé cette année.
Pour l'élu, trois dispositifs principaux doivent être mis en place afin "d'éradiquer en grande partie" le loup, "un prédateur en prolifération", selon lui. Dans la région, vit 60% de la population française de ces animaux de retour depuis les années 1990 dans notre pays.
"Il faut que le gouvernement puisse bien se rendre compte que la race est sauvée et que cette race met en danger toute sorte d'autres races, comme les cabris dans nos montagnes", indique Renaud Muselier sur notre antenne.
Renaud Muselier souhaite notamment voir l'augmentation des quotas d'abattage du canidé, une gestion régionale de ce dispositif -et non plus nationale comme aujourd'hui- et enfin la création d'une "brigade loup" en charge de ces prélèvements dans la région.
20% à 25% de prélèvements
Dans le détail, le président de la région Sud espère "mettre en place des quotas à hauteur de 20-25% tous les ans", contre 19% aujourd'hui pour les loups en France. "C'est un stress pour les éleveurs, leurs familles et évidemment les animaux", souligne ce dernier au micro de BFMTV ce lundi.
Une mesure d'autant plus importante selon lui pour la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, alors que plusieurs loups ont déjà été observés près des villes, et donc des habitations humaines. "C'est un énorme problème puisqu'on en observe même dans nos villes. On en a en Camargue, à Marseille, ils descendent des montagnes jusque dans nos vallées et nos villes", estime Renaud Muselier.
"Il faut que les éleveurs puissent faire leur travail correctement et que les promeneurs puissent se promener tranquillement dans les Alpes", ajoute ce dernier.
1200 loups vivraient actuellement dans la région Sud selon son président, qui se dit inquiet de l'augmentation de la population, qui atteint "les 45% d'une année sur l'autre".