Gap: le patron du Pavillon Carina condamné à six mois de prison avec sursis pour tolérance à la prostitution

Jacques Bannwarth, patron du Pavillon Carina de Gap (Hautes-Alpes), comparaissait ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap, pour répondre d'accusations de proxénétisme.

Accusé de proxénétisme, le patron du Pavillon Carina a été condamné ce jeudi soir, à six mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour tolérance à la prostitution dans son établissement.  

La décision de justice est tombée après trois heures d'audience. Le tribunal a décidé de déclarer coupable le gérant du Pavillon Carina. Selon les magistrats, le patron, dit "Jacky du Pavillon", savait que des prostituées venaient dans son établissement et qu'elles faisaient venir des clients. 

"J'avais besoin d'argent pour élever mes enfants"

Au cœur de l'enquête et du procès, Nadine qui est, elle, condamnée à dix mois de prison avec sursis pour travail dissimulé. Le tribunal la condamne entre autres, pour avoir incité une de ses amies "à se prostituer".

"Je lui ai dit de faire comme moi, prendre une chambre à côté, a expliqué la prévenue au tribunal. Elle n'avait jamais de sous, elle se plaignait tout le temps."

Nadine, venait plusieurs fois par an au Pavillon Carina, depuis le Var où elle est aide-soignante dans un hôpital. "J'avais besoin d'argent pour élever mes enfants", déclare-t-elle, en précisant au tribunal "j'aime le sexe" pour expliquer ses activités.

La configuration des lieux, au cœur des débats 

La défense a mis en avant la configuration des lieux avec deux établissements: "les clients de Madame D. ne passaient pas par la réception", tandis que les chambres utilisées sont des chambres annexes de l'établissement.

"Je ne les voyais pas venir, Nadine les guidait directement à sa chambre", déclare le patron du Pavillon Carina.

Ses explications n'auront pas totalement convaincu.

Loïc Guerringue et Solenne Bertrand