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Château-Arnoux-Saint-Auban: les sirènes d'Arkema ont sonné pour un exercice

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Sirènes, SMS d'alerte... Une simulation d'accident s'est déroulée ce mardi 19 novembre sur le site Arkema de Château-Arnoux-Saint-Auban. Un exercice organisé par la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence.

Ce mardi 19 novembre à Château-Arnoux-Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence), personne n'a pu passer à côté de cet exercice d'envergure. Il n'était pas tout à fait 13h30 lorsque les sirènes internes du site d'Arkema se sont déclenchées.

Quelques minutes plus tard, ce sont les sirènes de la ville qui ont suivi, et rapidement un SMS a été envoyé à toutes les personnes se trouvant dans la zone à risque indiquant qu'il s'agissait d'un exercice et quel aurait été le comportement attendu en cas d'alerte réelle.

Fictivement, l'usine devait gérer une fuite sur un wagon de produits chimiques provoquant des risques suffisamment importants pour déclencher le Plan Particulier d'Intervention. Un exercice ponctuel mais essentiel.

"Le scénario développé est un événement gérable et réaliste qui permet de mettre en œuvre l'ensemble des moyens internes du site qui sont testés régulièrement, et aussi les moyens des services de l'Etat qui vont gérer ce qu'il se passe à l'extérieur du site. L'objectif est aussi de sensibiliser la population au risque industriel", explique Mickaël Savard, directeur d'Arkema Saint-Auban.

Un premier test qui a "parfaitement bien fonctionné"

Alors que cet exercice permet de s'exercer sur la globalité des dispositifs, la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence travaille en amont pour anticiper les crises en mettant en place de nombreuses procédures.

Mais dans le cas où l'accident survient, il faut savoir comment réagir et ce type d'exercice permet également d'insister sur des points plus spécifiques.

"Aujourd'hui un de nos défis c'était de tester l'alerte à la population, on a tous reçu dans le périmètre du site d'Arkema un texto avec une sonnerie puissante qui nous invitait à nous confiner, c'était notre premier test et il a parfaitement bien fonctionné", explique Chloé Demeulenaere, sous-préfète de l'arrondissement de Digne-les-Bains.

Dans un cas réel, ce sont une centaine d'intervenants qui auraient été mobilisés, dont une soixantaine de sapeurs-pompiers et une quinzaine de gendarmes, pour fermer les axes routiers.

Pas eu de tel exercice depuis 2017

Si de tels scénarios sont peu fréquents, l'objectif est, qu'en cas d'alerte réelle, la population sache comment agir. "Ça serait mentionné dans le message d'alerte, et il faudrait soit se confiner ou dans un cas plus grave évacuer mais il est important que la population soit consciente des risques possibles à proximité de chez elle ou de son travail", explique Sylvain Besson, directeur du SDIS 04. 

Si l'usine effectue des exercices variés plusieurs fois par semaine, une simulation de cette ampleur impliquant les services de l'Etat n'avait pas eu lieu depuis 2017.

En moyenne la préfecture effectue chaque année sept à huit exercices différents pour se préparer à intervenir au mieux en cas de risques réels.

Laurie Charrié