"C'est la liberté": à Sisteron, l’afflux des camping-cars bouscule la saison

Après juilletistes et aoûtiens, septembre attire de plus en plus de retraités sur la route Napoléon. À Sisteron, ville-étape incontournable, leur présence représente un futur défi pour l’accueil touristique.

Arrivé de la région bordelaise, Jean-Claude a pris la route Napoléon en camping-car. À Sisteron (Alpes-de-Haute-Provence), il savoure sa chance d’avoir trouvé une place libre.

"On a trouvé beaucoup de monde sur les aires, il y a même des endroits où c’est difficile de se garer", raconte ce retraité. Avant d’ajouter, avec humour: "évidemment, ce sont les retraités ! Ils sont partout les boomers."

Il faut dire que la ville attire de nombreux voyageurs de ce profil. Bernard, lui, sillonne les routes depuis dix ans et ne se lasse pas de Sisteron. "Pour se garer, c’est très pratique, on a tout ce qu’il faut : eau, électricité… Et on va où on veut, c’est la liberté !"

Une fréquentation en hausse cet été

Si les touristes traditionnels étaient déjà nombreux cet été, la ville a dû composer avec cet afflux supplémentaire de camping-cars. La citadelle a enregistré une hausse de 11% de fréquentation.

Un chiffre que la mairie voit d’un bon œil, malgré quelques difficultés d’organisation. "Il y a eu beaucoup de camping-cars. Cela a posé quelques problèmes parce qu’ils se garaient sur des parkings pas faits pour eux, mais on les a accueillis bien volontiers parce qu’ils font travailler les commerces locaux”, détaille Daniel Spagnou, maire de Sisteron.

La tendance ne devrait pas s’essouffler. D'après le syndicat des véhicules de loisirs, la France est désormais le deuxième marché européen du camping-car, derrière l'Allemagne.

Amélie Deschère