Briançon: vers un accord avec l'Italie pour la prise en charge des patients étrangers à l'hôpital?

La Caisse primaire d'assurance maladie ne prend plus en charge les malades italiens au sein du centre hospitalier.

"L'urgence est là". Pour le sénateur des Hautes-Alpes Jean-Michel Arnaud, il est impératif que soit entériné un accord transfrontalier franco-italien concernant la prise en charge des patients étrangers au sein du centre hospitalier des Escartons, à Briançon.

Alors que la caisse primaire maladie de Nice a cessé de prendre en charge les consultations de la patientèle italienne, le "manque à gagner s'élève à 2,5 millions d'euros pour l'établissement", affirme le député dans un communiqué.

Vers un accord en 2023

Jean-Michel Arnaud avait interrogé le gouvernement à ce sujet, au Sénat, le 17 novembre dernier. Il a cette fois réitéré sa question auprès de la ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, ce mardi.

"La pérennité du centre hospitalier est en jeu. Les patients italiens y sont nombreux. L’absence d’accord transfrontalier entraîne un risque de réduction de la fréquentation de l’établissement et de départ des professionnels de santé, dont un quart sont Italiens", assure-t-il dans un communiqué.

Selon Jean-Michel Arnaud, "le ministère de la Santé a pris contact avec les différents acteurs impliqués. Des actions seront très vite engagées pour traiter les dossiers litigieux. Le gouvernement semble favorable à la mise en place d’une coopération sanitaire avec l’Italie, et prépare un projet d’accord de coopération sanitaire transfrontalier franco-italien, inscrit dans le cadre du traité du Quirinal, qui devrait entrer en vigueur début 2023".

Sarah Boumghar