Alpes-de-Haute-Provence: les tarifs en hausse sur plusieurs tronçons de l'A51

Les tarifs concernant les trajets courts restent cependant inchangés d'un péage à l'autre.

Du changement sur le réseau autoroutier des Alpes-de-Haute-Provence. Alors que le réseau Vinci Autoroutes a annoncé une hausse de 2,7% en moyenne du tarif de ses autoroutes sur le territoire français, les prix du péage ont également été revus sur l'A51.

Si aller de la Saulce à Aix-en-Provence ne coûte que 30 centimes supplémentaires, c'est 1,10 euro de plus entre Sisteron-Sud et Manosque. Il faut compter 50 centimes de plus pour se rendre entre Manosque et Aubignosc. 60 centimes supplémentaires entre Peyruis et Sisteron Nord.

Malgré le maintien des prix pour les déplacements courts allant d'un péage à un autre - à l'exception du trajet entre Manosque et Saint-Paul-les-Durance, plus onéreux de 10 centimes -, les automobilistes ont du mal à encaisser la majorité des hausses.

"C'est obligatoire pour le travail, on en est tributaire. Sinon je rentre chez moi à minuit. Mais c'est exorbitant", déplore Brigitte, qui prend l'A51 quotidiennement pour se rendre à son travail.

Elle estime d'ailleurs que ses frais de péage ont désormais rattrapé ses frais de carburant.

Prendre la nationale ou le train, des solutions alternatives

Denny, lui, en tant que Marseillais, opte souvent pour le TGV. "Lorsque le petit va voir son père à Avignon, il prend le train. Cela coûte moins cher que la voiture avec les péages et l'essence."

L'adaptation est plus complexe pour Chrystelle, habitante de Briançon. "On est un petit peu isolés avec le train. Ça prend beaucoup de temps et ça a un coût. Surtout si on a une famille", constate-t-elle. Sa solution alternative: prendre la voiture, mais éviter l'autoroute. "Si j'ai du temps, je prends la nationale. C'est un calcul qu'on fait maintenant, avant de prendre la route", conclut-elle.

De son côté, Vinci se défend de toute hausse extravagante. "C’est une hausse inférieure à un point de l’inflation de référence, et qui sera la plus faible du secteur", assure la société.

L’entreprise justifie cette hausse par l’inflation, qu’elle subit également, notamment pour mener à bien ses travaux sur son réseau autoroutier.

Ugo Marseille avec Milan Busignies