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Alpes-de-Haute-Provence: la future carte scolaire se précise pour l'année 2025-2026

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L'année 2025-2026 se prépare déjà dans le département avec l'annonce du projet de la nouvelle carte scolaire discutée ce mardi 25 février en présence des syndicats.

L'année scolaire n'est pas terminée que la prochaine rentrée se dessine dans les Alpes-de-Haute-Provence. Ce mardi 25 février, les syndicats ont passé un long moment avec le directeur académique des services de l'Éducation nationale (DASEN) du département pour discuter du projet de la carte scolaire pour l'année 2025-26.

Un projet qui ne leur convient qu'en partie avec des écoles épargnées, des ouvertures de classes mais tout de même quelques fermetures.

Après plusieurs heures de discussion, le représentant de la Fédération syndicale unitaire (FSU) 04 a admis que cette ébauche de carte scolaire de l'inspecteur d'académie ne manque pas d'intérêt. Pour autant, les syndicalistes ont voté contre.

"Même s'il y a un certain nombre d'ouvertures qu'on attendait, il ne permet pas de répondre à l'ensemble des besoins que ce soit dans les classes ordinaires ou du point de vue de l'école inclusive", explique Gentaz Broudic, co-secrétaire FSU-SNUipp 04.

Parmi les écoles épargnées par une fermeture, on retrouve Allos, Annot, Les Sieyès à Digne-les-Bains ou encore les deux classes de Saint-Vincent-sur-Jabron.

Des ouvertures sont aussi annoncées à Villeneuve avec la création d'une classe Ulis (unité localisée pour l'inclusion scolaire, NDLR), mais aussi à Jausiers, Volx, Oraison ou encore Manosque en réseau d'éducation prioritaire (REP) à l'école des Plantiers.

Des fermetures contestées

Des projets de fermeture sont toujours d'actualité: une classe de maternelle à Riez est concernée, tout comme une autre dans le regroupement pédagogique (RPI) de Valbelle-Jabron, et une dans celui de Seyne-les-Alpes-Selonnet.

Selon le syndicaliste, la fermeture à Riez pourrait poser problème: "C'est une zone rurale isolée, il y a pas mal de familles en difficulté sociale donc l'école est un service public assez indispensable." Un maintien aurait permis de compenser avec la défaillance des autres services sur place selon lui.

"Il manque une ouverture au moins en REP parce qu'on a des effectifs parfois sur les classes non dédoublées qui sont très élevées avec plus de 25 élèves par classes en moyenne, à La Brillanne, Corbières-en-Provence ou Pierrevert par exemple", illustre par ailleurs Gentaz Broudic, pour qui "cela aurait nécessité une ouverture".

Si une ouverture provisoire à la rentrée est évoquée pour l'école de La Brillanne, le syndicaliste juge "qu'il vaut mieux que ce soit anticipé maintenant plutôt qu'en septembre".

Une nouvelle réunion à venir

"Il y a aussi une pénurie de remplaçants généralement dans l'année et le projet de carte scolaire ne permet pas de résorber ce manque", poursuit-il.

"Ça fait plusieurs années qu'on demande un poste affecté aux élèves en situation d'autisme à Manosque ou au moins un demi-poste. Cela fait des années que c'est reporté et il nous semble que ça devrait être une mesure d'équité par rapport aux élèves en situation d'handicap", estime enfin le co-secrétaire FSU-SNUipp 04.

Une nouvelle réunion entre les syndicats et le directeur académique des Alpes-de -Haute-Provence est prévue mardi prochain en amont du Conseil départemental de l'Éducation nationale (CDEN) qui doit se tenir le mercredi. 

Laurie Charrié avec Gabriel Joly