Téléphone, ceinture, vitesse… Au volant, les jeunes sont moins prudents

Regarder son téléphone au volant, voire même des vidéos en conduisant (pour 23% des sondés), ne pas toujours attacher sa ceinture au volant (22%), rouler au-dessus de la limitation de vitesse (84%), autant de comportements dangereux au volant de plus en plus banals chez les conducteurs de moins de 35 ans, à en croire le dernier baromètre de la conduite responsable de la fondation Vinci Autoroutes.
"Le portable est devenu une troisième main"
Des comportements qui se retrouve même dès l’apprentissage de la conduite, comme l’explique la vice-présidente de l’UNIC (Union nationale des indépendants de la conduite).
"Dans le cadre de l’apprentissage on a des élèves qui ne mettent pas la ceinture de sécurité dès le début, ce n’est pas un automatisme, comme conducteurs ou passagers. Certains oublient même le jour du permis de conduire de mettre leur ceinture, cela arrive", souligne Marie Martinez ce mercredi sur le plateau de Première Edition.
L’enseignante note également la banalisation de l’usage du portable au volant depuis plusieurs années.
"Le portable est devenu une troisième main. A partir de là, le portable est utilisé pour conduire, même en leçon de conduite, ils peuvent le sortir pour se faire un Snap, une photo", constate Marie Martinez.
Elle blâme aussi les adultes: "nous parlons des jeunes, mais parlons aussi un peu des parents. Regardez dans un restaurant tout le monde a un portable".
"Au petit bonheur la chance"
Des comportements à risques que Marie Martinez explique par un relâchement des conducteurs.
"Le conducteur est de plus en plus en train de penser que l’autre est en train de faire le travail pour lui. On délègue le travail sur l’autre conducteur, explique l’enseignante. Et sur le petit bonheur la chance".
Un relâchement que la peur de la sanction ne jugule plus. "[Il n’y a] aucune peur du gendarme. Même une amende c’est juste financier, donc ce n’est pas très grave, résume Marie Martinez. Le conducteur n’a plus peur. Et braver l’interdit est quelque chose de normal de nos jours".
