Rennes est la ville la plus embouteillée de France devant Marseille et Bordeaux, selon une étude

Selon une étude, c'est à Rennes que les automobilistes perdent le plus de temps dans les bouchons, devant Marseille, Bordeaux, Lyon et Toulon.

La galère des automobilistes rennais. Selon une étude publiée par le magazine Auto Plus, Rennes est en première position dans le classement des villes les plus embouteillées de France: en septembre 2021, le temps perdu dans les bouchons s'élève à 18h05 pour la métropole bretonne, soit 3h31 de plus qu'en septembre 2020. Les autres villes ne sont pas non plus épargnées: Marseille (17h22, +1h49) occupe la deuxième place du classement, devant Bordeaux (16h59, +3h54), Lyon (16h56, +3h37) et Toulon (16h03, +2h05).

Paris qu'à la 7e place du classement

Pour calculer ces heures perdues dans les bouchons, l'étude s'appuie sur les données recueillies par TomTom via les GPS et les téléphones portables: le temps supplémentaire nécessaire pour effectuer aux heures de pointe un trajet en voiture domicile-travail (réalisé théoriquement entre 30 minutes aller et 30 minutes retour lorsque le trafic est fluide) a été mesuré pour chaque jour ouvré de septembre puis additionné pour donner une estimation mensuelle. Cette mesure a été effectuée pour 25 agglomérations françaises.

La région parisienne, avec 15h40 de temps perdu dans les bouchons (+1h35 par rapport à septembre 2020), ne pointe qu'à la septième place du classement, profitant notamment d'un télétravail plus fréquent qu'ailleurs. Il n'y a qu'à Tours (8h24, -1h42) que la situation s'améliore.

Fin du télétravail

En cause: la fin progressive du télétravail dans les grandes villes et un désamour des transports en commun, par peur des contaminations, mais aussi "énormément de travaux un peu partout, peut-être également des retards sur les chantiers avec les problèmes de matières premières qu'il y a en ce moment", explique à BFMTV François Tarrain, rédacteur en chef d'Autoplus, citant également les "coronapistes", ces pistes cyclables créées durant le confinement "qui ont été sanctuarisées un peu partout et qui réduisent l'espace attribué à la voiture".

La situation ne risque pas de s'améliorer, et la perte de temps va même s'accentuer: avec le retour du mauvais temps, l'utilisation de la voiture va devenir plus fréquente dans les prochaines semaines, assure-t-il.

Johan Cherifi et Jérémy Bruno