Pénurie de carburant: quelques conseils pour se mettre à l'écoconduite

Difficile de faire le plein ces derniers jours, avec dans certaines régions près d'une station-service sur deux qui manquait d'au moins un carburant. Une bonne raison de pratiquer l'écoconduite, c'est-à-dire chercher à réduire au maximum sa consommation lors d'un trajet. De quoi retarder votre passage à la pompe, mais aussi un écogeste aussi bon pour la planète que pour votre portefeuille.
Voici quelques conseils, qu'on peut notamment retrouver sur le site de l'Ademe. En les appliquant, cela peut permettre d'économiser jusqu'à 5 pleins par an, estime l'agence publique de la transition écologique.
Démarrer en douceur
Lors du démarrage, il est recommandé de rouler à vitesse modérée sur les 5 premiers kilomètres. "Quand le moteur est froid, la surconsommation en ville peut atteindre 45 % sur le premier kilomètre, 25 % sur le deuxième", précise l'Ademe.
Modérer ses accélérations
En règle générale, même après le départ en douceur, il est conseillé de modérer ses accélérations:
"Démarrer le moteur sans appuyer sur l’accélérateur, choisir le régime adapté et surtout ne pas 'tirer' sur les rapports, rouler à une allure constante, anticiper les ralentissements, utiliser le frein moteur en décélérant pied levé avec une vitesse enclenchée", résume l'Ademe.
Quelques chiffres pour se rendre compte: "une conduite agressive en ville peut augmenter la consommation jusqu’à 40%, soit 4 euros de dépenses inutiles et 7 kg de CO2 émis en trop pour 100 kilomètres".
Réduire sa vitesse sur voie rapide
Sans attendre que la limitation de vitesse soit abaissée ou non à 110 km/h sur autoroute, chacun peut déjà librement modérer son allure sur les voies rapides. S'il n'est pas conseillé de rouler trop lentement sur ce type de routes afin de ne pas surprendre les autres automobilistes, seule la voie de gauche est soumise à une vitesse minimale autorisée de 80 km/h dans le Code de la route.
En réduisant déjà de 10 km/h son allure, en passant de 130 à 120 km/h, on peut déjà économiser jusqu'à 3,5 à 4,5 litres de carburant sur 500 km, note l'Ademe.
Rouler avec des pneus qui ne sont pas assez gonflés entraîne un risque accru de crevaison et se révèle donc dangereux. Mais cela pénalise aussi la consommation.
"Un sous-gonflage de 0.5 bar (sous-gonflage dangereux) c’est 2,4 % de consommation supplémentaire, soit 33 euros et 58 kg de CO2 par an", note l'Ademe.
N'oubliez donc pas de vérifier régulièrement la pression de vos pneus, au moins une fois tous les deux mois ou avant un grand départ. Pour rappel, il faut le faire pneus froids (ou après avoir roulé au maximum 3 kilomètres).
Ne pas charger le véhicule inutilement
La consommation d'un véhicule est logiquement liée au poids transporté. Il est donc conseillé de n'embarquer que le strict nécessaire. Une opération rangement du coffre ou bien penser à retirer les barres de toit ou autres accessoires au retour de vacances peut s'avérer utile.
"100 kg de plus c’est 5% de consommation de carburant supplémentaire", résume l'Ademe.
Bien entretenir son véhicule
L'entretien régulier du véhicule permet de favoriser le bon comportement du moteur.
Un mauvais entretien peut causer jusqu'à 25% de surconsommation. L'Ademe cite notamment le filtre à air encrassé, qui peut faire consommer 3% de plus.