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Opel dévoile sa première voiture sans permis, une jumelle de la Citroën AMI

Opel Rocks-e

Opel Rocks-e - Opel

Opel va lancer à l'automne un quadricycle électrique et sans permis, la "Rocks-e", qui reprend la forme de la Citroën AMI.

Si la première voiture sans permis d'Opel vous dit quelque chose, c'est tout à fait normal. Le quadricycle électrique que s'apprête à lancer la marque allemande à l'automne pour son marché national reprend en effet quasiment tout de la Citroën AMI, commercialisée depuis l'an dernier.

Une Citroën AMI "rebadgée"

Inutile de crier au scandale et à la honteuse copie, Opel et Citroën font partie du même groupe automobile, Stellantis. Un groupe lui-même issu de la fusion actée en début d'année entre PSA, qui avait racheté Opel à GM en 2017, et FCA.

Dans l'industrie automobile, on parle de véhicules "rebadgés". Un modèle repris, plus ou moins dans son intégralité, entre deux ou plusieurs marques. C'est par exemple le cas de la Mitsubishi i-Miev, qui a servi de base aux voitures électriques de Peugeot, la iOn, et de Citroën, la C-Zéro, commercialisés entre 2010 et 2020.

Opel Rocks-e
Opel Rocks-e © Opel

En dehors de quelques changements cosmétiques, et bien sûr du logo à l'éclair qui remplace les chevrons, la Rocks-e (à prononcer "Roxy") reprend ainsi tout de sa petite cousine française produite au Maroc, son format très compact (2,41 mètres de long, 1,39 mètre de large) comme ses portières atypiques, son importante surface vitrée et sa motorisation 100% électrique.

On retrouve ainsi le moteur électrique de 6 kW (8 chevaux) bridé à 45 km/h, couplé à une batterie de 5,5 kWh offrant 75 km d'autonomie selon la norme WLTP et qui se recharge en 3 heures sur une prise classique. Une simplicité de conception qui a su séduire les premiers utilisateurs en France. Malgré quelques couacs au démarrage et un contexte de pandémie mondiale, l'AMI s'est en effet imposée parmi les meilleures ventes de la catégorie des voitures sans permis en France dès sa première année de commercialisation.

Opel Rocks-e
Opel Rocks-e © Opel

Stellantis a donc choisi de passer par Opel pour vendre la Citroën AMI en Allemagne. Un choix qui peut surprendre puisque Citroën a déjà commencé à commercialiser son quadricyle dans d'autres marchés que la France. Début 2021, la marque évoquait ainsi comme prochaines étapes l'Italie, l'Espagne, le Portugal mais aussi... l'Allemagne. Mais le modèle n'est toujours pas proposé actuellement sur le site officiel de Citroën en Allemagne contrairement aux autres pays mentionnés.

De son côté, Opel évoque un lancement commercial à l'automne en Allemagne, avec "d'autres marchés qui suivront en 2022". A voir si la marque allemande reprend aussi le format "Cargo", l'AMI utilitaire lancée il y a quelques mois pas Citroën.

En autopartage, la Citroën AMI est aussi proposée par la filiale Free2Move et devait même, fin avril dernier, être proposée aux Américains dans la ville de Washington DC, mais aussi à Portland, dans l'Oregon.

A l'intérieur, des petites touches de "jaune Opel" et le logo de la marque allemande sur le volant.
A l'intérieur, des petites touches de "jaune Opel" et le logo de la marque allemande sur le volant. © Opel

Le "SUM", à l'opposé des SUV

Pour Opel, l'idée serait surtout d'afficher une nouvelle image, en proposant des véhicules adaptés à la "mobilité urbaine durable", souligne son communiqué. A l'opposé des SUV, succès des ventes ces dernières années mais vivement critiqués, la marque au blitz propose ainsi pour sa Rocks-e l'acronyme de "SUM", pour "Sustainable Urban Mobility" (mobilité urbaine durable).

Opel a aussi annoncé récemment qu'elle ne commercialiserait plus que des véhicules 100% électriques à partir de 2028 en Europe.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto