Malus CO2: les ventes de voitures neuves en France en baisse de 14,5% en mars

Dans un contexte de transition compliquée vers l'électrique, les ventes de voitures neuves ont plongé en mars en France retrouvant le niveau de 2022. Un mois marqué aussi par la mise en place du nouveau malus CO2.

Le marché automobile français s'affiche en net recul en mars. Les ventes de voitures neuves ont en effet baissé de 14,5% le mois dernier, à 153.842 unités, accélérant la tendance enregistrée depuis le début de l'année, après un retrait de plus de 6% en janvier et une quasi-stagnation en février.

En mars, le marché revient à ainsi son niveau de mars 2022, alors qu'il était paralysé par les pénuries de puces électroniques et le début de la guerre en Ukraine.

Parmi les champions du marché français, le groupe Stellantis (Peugeot, Citroën, Opel, Fiat...) recule de 17% alors que Renault et Dacia limitent la casse avec une baisse de 1%. Un groupe Renault qui n'est plus qu'à près de 10.000 unités de Stellantis au premier trimestre (109.100 ventes contre 119.600).

Nouveau malus C02

Numéro 3 des ventes en France, le groupe Volkswagen recule de son côté de 4,8% en mars, avec une bonne dynamique chez Skoda et Cupra, mais une forte baisse enregistrée chez Seat.

"Les consommateurs sont attentistes" dans un contexte économique complexe, a commenté le président de la PFA Luc Chatel, sur Radio Classique.

La forte baisse du mois de mars est par ailleurs la conséquence des "choix fiscaux" du gouvernement, a souligné le porte-parole de la filière en France, avec l'entrée en vigueur au 1er mars de nouveaux malus sur les voitures thermiques et un coup de rabot sur les aides à l'achat de voitures électriques.

Le barème du malus à l'achat des voitures neuves touche la plupart des voitures à essence vendues en France depuis le 1er mars.

Votre voiture est-elle concernée par le durcissement du malus automobile?

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Hausse du malus, triomphe de l'hybride

Dans ce contexte, la part de marché des motorisations hybrides atteint de nouveaux sommets, à près d'une vente sur deux depuis le début de l'année. Logique avec une micro-hybridation qui se généralise a minima (22% des ventes de voitures neuves, contre 24% pour les moteurs essence non-electrifiés), mais aussi de l'hybride classique (ou "full hybrid") à plus de 23%.

La part de l'électrique reste de son côté plutôt stable, à 18,2% du marché contre 18% l'an dernier. Spécialiste de cette motorisation, Tesla enregiste un net recul de plus de 41% au premier trimestre, mais plutôt en raison du renouvellement en cours de son SUV Model Y, que d'un réel boycott face aux prises de position d'Elon Musk.

https://twitter.com/Ju_Bonnet Julien Bonnet Journaliste BFM Auto