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Les ventes de voitures en baisse en février, malgré un léger rebond de l'électrique

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Le marché se contracte de 0,7% sur un an. L'électrique représente 18% des ventes, en faible progression malgré la fin à venir des bonus.

On a compté 141.568 immatriculations en février en France, une baisse de 0,7% par rapport au mois de février 2024 - qui avait compté une journée ouvrée de plus que cette année. Le score est supérieur à ceux de 2023 ou 2022, quand les ventes tournaient autour de 120.000 véhicules particuliers neufs.

Mais la tendance n'est pas très bonne : sur les deux premiers mois de l'année, "le marché français des voitures particulières neuves est en baisse de 3,26%", rappelle la Plateforme automobile (PFA), chargée de publier les chiffres.

Concernant la composition des ventes, les voitures électriques ne progressent pas vraiment : elles représentent à peine 18% des immatriculations, soit une hausse d'1 point par rapport à janvier.

"On a clairement assisté à deux séquences sur le mois : une vague d’immatriculations de voitures électriques jusqu’au 14 puis qui est retombée dès le lendemain, analyse Marie-Laure Nivot, Head of automotive market analysis chez AAA Data. La demande reste donc largement guidée par les aides à l’achat. Ces changements de bonus et de malus rendent le marché peu lisible car ces immatriculations anticipées risquent de peser sur la dynamique du mois prochain."

La réforme du bonus écologique est à la source de ces variations : les véhicules vendus jusqu'au 14 février bénéficiaient encore des anciennes conditions plus favorables. Après cette date, c'est le nouveau barème (de 2.000 à 4.000 euros d'aides), imposé par décret fin novembre, qui s'applique.

Les immatriculations électriques progressaient ainsi de 59% sur la première moitié du mois - représentant 25% des ventes - avant de retomber à 18% fin février.

Point notable, ce sont les flottes profesionnelles qui tirent les chiffres de l'électrique, quand les ventes aux particuliers baissent de 29% - la faute au leasing social qui avait connu un grand succès l'année dernière. Il n'a pas été reconduit pour le moment.

Stellantis recule, Renault performe

Renault tire les profits de l'accélération de l'électrique, avec la Renault 5 notamment : la marque au losange a toujours les plus gros volumes dans le secteur, même si Citroën double ses volumes notamment grâce à la ë-C3.

Côté hybrides, les nouvelles grandes gagnantes (48% des ventes), les marques progressent conjointement : les microhybrides augmentent de 81% sur un an, quand à l'inverse, les hybrides rechargeables décrochent (-45%), en raison d'un malus écologique plus prononcé.

Le barème durci au 1er mars devrait donner un nouveau coup au marché du thermique - les modèles essence décrochent de 27% sur un an et 34% pour le diesel. Ces baisses affectent plus fortement Peugeot (– 63 % en essence, – 45% en diesel), Citroën (- 43 % en essence, – 37 % en diesel), ou Opel (- 54 % en essence, – 67 % en diesel).

Logiquement, Stellantis recule de 10,7% sur un an, acec 40.667 immatriculations et une part de marché de 28,7% ; Renault est le grand gagnant sur ce mois, avec 37.898 ventes (+17,6% sur un an) et 26,8% de part de marché. A noter également, le fort décrochage de Tesla, dont les ventes baissent de 26%.

Valentin Grille