Le nombre de morts sur les routes en baisse de 35% en janvier

. - AFP
La mortalité routière continue de baisser, conséquence indirecte des mesures de restrictions des déplacements pour lutter contre la crise sanitaire. En janvier dernier, 171 personnes ont perdu la vie sur les routes de France métropolitaire, soit 93 tués de moins qu'en janvier 2020 (-35%), indiquent les derniers chiffres de l'ONISR (Observatoire national interministériel de la sécurité routière).
On dénombre par ailleurs 3472 accidents corporels, environ 1000 de moins qu'un an plus tôt (-24%).
Accidentalité record en janvier 2020
Une baisse des deux principaux indicateurs qui ne s'explique pas seulement par les restrictions de déplacement liées au couvre-feu ou à une pratique plus importante du télétravail, explique l'ONISR, soulignant que janvier 2020 "avait vu une accidentalité parmi les plus élevées de ces 10 dernières années, la météo clémente ayant été propice aux déplacements notamment de loisirs".
"Les indicateurs de l'accidentalité routière présentent des évolutions très atypiques depuis mars 2020, dont l’interprétation s’avère complexe. Des éclairages spécifiques sont apportés lors des baromètres trimestriels depuis le baromètre de juin 2020", poursuit le communiqué.
Mortalité cycliste préoccupante
Au-delà des automobilistes, les chiffres montrent un recul important de la mortalité piétonne, "souvent soutenue en période hivernale du fait des déplacements réalisés de nuit du fait que la nuit tombe tôt". Un effet positif a priori du couvre-feu "qui oblige les Français à rentrer de jour à leur domicile".
En janvier 2021, on compte ainsi 27 piétons tués soit 20 de moins par rapport à janvier 2020.
"En revanche la mortalité motocycliste, avec 29 tués, est plus élevée qu'en janvier 2020 et janvier 2019, et équivalente à janvier 2018", souligne l'ONISR, sans donner de raisons particulières à cette hausse.
Inquiétude également du côté de la mortalité cycliste: 10 morts en janvier 2021 soit 3 de moins qu'en janvier 2020, un niveau qui reste toutefois préoccupant.
"Comparée aux autres évolutions, la mortalité cycliste baisse peu : 178 cyclistes ou usagers d'engins de déplacement personnel motorisés sont décédés ces 12 derniers mois, soit -10 % par rapport à 2019. En effet, si les déplacements ont été limités par les mesures liées à la crise sanitaire, les Français ont montré un engouement pour l'utilisation de modes de déplacements individuels sur les petits trajets plutôt que les transports en commun en ville, mais aussi ont développé les loisirs à vélo en milieu rural", commente l'ONISR.
"Depuis dix ans, le trafic à vélo n'a cessé d'augmenter et avec lui le nombre d'accidents. Et alors que la mortalité routière a globalement baissé de 21 % en 2020, elle n'a chuté dans le même temps que de 7 % pour les cyclistes, soit pas autant qu'elle n'aurait dû", indique dans Le Parisien, Marie Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la Sécurité routière.