ESSAI. Ne l'appelez plus DS4 mais DS Numéro 4: on est monté à bord de la berline haut de gamme 100% électrique qui doit donner du tonus à Stellantis

La nouvelle DS Numéro 4. - DS
En 2025, DS se réveille. Après une longue période sans réelle nouveauté, la marque premium française du groupe Stellantis lance en cette fin d'année sa DS Numéro 4, quelques mois à peine après le début de carrière de son nouveau fleuron, le Numéro 8.
Un restylage qui ne se contente pas de faire passer la DS4 de deuxième génération à cette nouvelle dénomination au numéro, mais qui apporte un certain nombre de nouveautés, en premier lieu une nouvelle motorisation 100% électrique.

Lancée en 2021, la DS4 II inaugurait une production chez les cousins allemands du groupe Stellantis, à l'usine Opel de Rüsselsheim. Ce sera encore le cas pour cette version restylée, avec un très bon niveau de finition.
Toutefois, cette production étrangère dénote quelque peu avec l'ADN de luxe à la française de DS. Le tout dans le contexte d'une industrie automobile tricolore en chute libre ces dernières années avec même, en cette fin 2025, certaines usines Stellantis temporairement à l'arrêt faute de demande, dont Poissy et Mulhouse en France.
Une production délocalisée aussi pour le Numéro 8, en Italie. Pas un problème en soit, avec nos deux voisins, de l'autre côté du Rhin ou des Alpes, qui restent des références de la production automobile premium, voire de luxe, mais une stratégie industrielle plus difficile à assumer quand on se pose en spécialiste des voitures haut de gamme françaises.
L'enjeu reste important pour DS: la DS4 représentait encore 30% des ventes de la marque cette année, derrière le SUV DS7 à 50% et devant la DS3 à 20%. Une berline compacte premium, à 4,40 mètres de long, qui a su trouver son public avec ce format pratique tout en restant polyvalent.
On attend donc de retrouver un niveau de qualité haut de gamme dans cette DS Numéro 4. Un modèle qui revoit assez nettement son design extérieur, particulièrement au niveau de sa face avant. La calandre prend de l'ampleur et laisse apparaître un liseré de led qui débouche sur un nouveau logo DS lumineux. Un effet visuel assez réussi.
Du premium à la française
Les autres changements sont plus subtils, avec une "chrome détox" et un logo DS à l'arrière qui cède sa place à une écriture en toutes lettres "DS Automobiles". On retrouve juste en dessous, un badge "N°4" et sur une troisième ligne, l'appellation "E-Tense" pour notre version 100% électrique. Un peu surchargé et pas forcément très lisible cette accumulation de dénomination à l'arrière, mais cela reste un détail. Et les feux arrière aux dessins d'écailles restent toujours aussi séduisants.

À l'intérieur, la finition alcantara renforce l'impression d'être à bord d'un véhicule premium. Les nombreuses touches de cuir et de chrome, les sièges élégants et confortables ou le soin apporté aux détails vont dans le même sens. On peut aussi saluer la disparition d'un usage trop important du "piano black", cette surface noire lisse plutôt flatteuse à l'œil mais qui a tendance à se salir vite.
L'écran tactile au centre est bien intégré et les animations sur celui des compteurs donnent aussi un aspect haut de gamme. Dommage toutefois que le système souffre encore de certains ralentissements et de problèmes d'ergonomie. Heureusement, on retrouve des raccourcis physiques pour les commandes de climatisation, mais pour activer les sièges chauffants, par exemple, il faut passer par l'écran, ce qui demande plusieurs clics.

Une inédite version électrique
Mais c'est surtout sur l'offre de motorisations que cette DS Numéro 4 e démarque: la nouvelle version 100% électrique offre 450 km d'autonomie avec une batterie de 58,3 kWh. Lors de notre essai, notre consommation de 15 kWh aux 100 km sur un parcours mixte permet d'envisager une autonomie "réelle" proche des 400 km. Bien moins sur autoroute bien sûr, même si la silhouette de berline permet de favoriser l'aérodynamisme.
Sur la route, cette version invite à une conduite plutôt paisible avec un très bon niveau de confort et d'insonorisation. Les 213 chevaux et 343 Nm de couple permettent tout de même de pouvoir disposer de suffisamment de puissance sous la pédale de droite en cas de besoin.
Les palettes au volant permettent de faire varier l'intensité du freinage régénératif sur trois niveaux, sans aller jusqu'à du "one-pedal", cela reste agréable de peu utiliser la pédale de frein en ville notamment. En revanche, comme sur tous les derniers modèles de Stellantis, la fonction "autohold" est tristement portée disparue et il faut donc rester appuyé sur la pédale de frein pour rester à l'arrêt.
La recharge rapide reste assez limitée, avec 120 kW en courant continu, mais DS promet tout de même de passer de 20% à 80% de batterie en à peine plus de 30 minutes. La charge lente s'en sort mieux avec 11kW en courant alternatif, de quoi récupérer une charge complète plus rapidement sur une journée de travail ou pendant la nuit à domicile par exemple.

Une offre complétée par une motorisation hybride rechargeable 225 chevaux, avec une autonomie qui passe de 62 à 81 km d'autonomie, mais aussi d'une version hybride léger 48V de 145 chevaux. Courant 2026, DS ajoutera même une version diesel au catalogue, ce qui devient plutôt rare.
Des atouts face à la concurrence allemande
Une multi-motorisations inédite sur cette catégorie des berlines premium de segment C, face au trio allemand des BMW Série 1, Audi A3 et Mercedes Classe A. Le volume de coffre, compris entre 360 et 430 litres selon les versions représente aussi un atout de cette DS Numéro 4 face à ses concurrentes directes.
Côté tarifs, la version hybride léger ouvre le bal à 39.300 euros. Pour le 100% électrique il faut compter un tarif de départ de 46.990 euros, pile sous le plafond du bonus écologique en France. La version hybride rechargeable est la plus onéreuse, à partir de 48.200 euros.