ESSAI. Avec son Numéro 8, DS lance le nouveau fleuron du premium électrique français

Et si c'était le modèle qui pouvait relancer DS ? La marque premium française du groupe Stellantis veut en effet repartir de l'avant après des années difficiles. Un Numéro 8 qui incarne donc un nouveau visage, plus moderne, avec un virage acté sur ce que doit représenter une offre électrique haut de gamme moderne. Un essai complet à retrouver dans un numéro spécial d'En Route pour Demain.

Un SUV coupé au look original
Si sa silhouette reste assez basse, avec 1,58 mètre de haut, DS présente bien ce modèle comme un SUV coupé. Un vaisseau qui offre en tout cas des dimensions généreuses, avec 4,82 mètres de long et 1,90 mètre de large.

Taillé pour des longs voyages, ce DS N°8 dispose logiquement d'un grand coffre, avec jusqu'à 620 litres sous tablette.
Côté design, on reste donc sur cette drôle d'impression : pas vraiment un SUV coupé, ni une berline réhaussée. Une certaine originalité qu'on peut toutefois apprécier dans un monde où les voitures se ressemblent de plus en plus. Notre modèle d'essai associait en outre un joli bleu Topaze avec un bi-ton étendu, un toit noir qui se prolonge jusqu'au capot.

Un intérieur haut de gamme
L'intérieur fait aussi preuve d'une certaine originalité, avec un joli jeu de couleurs et matériaux. L'ensemble se montre plutôt plaisant à l'oeil et ergonomique, à l'image des raccourcis pour gérer le chauffage et la climatisation, sans avoir forcément à passer par l'écran tactile.

Les sièges se révèlent confortables, chauffants et même équipés d'un chauffe-nuque, qu'on retrouve plutôt sur des modèles cabriolets. L'idée est ici de limiter la consommation électrique du chauffage l'hiver en passant par ce duo moins énergivore.
Un élément peut intriguer, le bloc enceinte au niveau de la portière, qui joue aussi le rôle de poignée pour refermer la portière. Un bon exemple de l'originalité qu'affiche DS sur l'aménagement intérieur de ce DS Numéro 8.

Autonomie record avec la batterie made in France
Nous avions surtout très hâte de tester ce que donnait ce modèle sur la route : avec notre modèle d'essai qui dispose d'une batterie 97 kWh made in France, en provenance de l'usine ACC de Douvrin dans le Nord. Elle offre ainsi une autonomie record de 750 km, en étant associé avec le moteur avant de 245 chevaux.
La promesse de DS : réaliser 500 km avec une seule charge sur un trajet autoroutier, ce qui semble réaliste si on anticipe une consommation qui tournerait autour des 20 kWh aux 100 km. Côté recharge, ce DS N°8 peut encaisser jusqu'à 160 kW en courant continu, de quoi récupérer 200 km d'autonomie en 10 minutes, ou passer de 20% à 80% s'effectue en moins de 30 minutes.

Le véhicule nous a surtout semblés très confortable et particulièrement bien insonorisé. Surtout que notre modèle d'essai en finition Pallas n'était équipé que de suspensions classiques. Sur les finitions Etoile, un mode confort vient compléter ceux déjà proposés, avec les caméras qui vont scanner la route pour ajuster en temps réel le niveau d'amortissement.
On trouve bien ses marques sur le volant quatre branches, mais avec une position qui n'est pas vraiment naturelle si on place ses mains à d'autres endroits que la position classique à 10h10.
Quels tarifs pour le nouveau fleuron de DS?
En tant que nouveau fleuron de DS, ce Numéro 8 affiche des tarifs haut de gamme, même s'il revendique un bon rapport autonomie-prix par rapport à ses concurrents chez BMW, Audi ou Mercedes. Prix de départ : 59.200 euros avec la "petite" batterie 73,7 kWh qui promet 550 km d'autonomie. Notre modèle d'essai démarre de son côté à 63.300 euros, avec une note finale tout juste sous les 70.000 euros en rajoutant différentes options.
A voir si le succès sera au rendez-vous après l'échec cuisant de la DS9, qui était fabriquée en Chine. Ce DS Numéro 8 signe un retour en Europe avec un assemblage réalisé à l'usine Stellantis de Melfi, en Italie.