Carburant: les prix du gazole rebondissent légèrement, ceux du sans-plomb poursuivent leur baisse

Après près d'un mois de recul continu, les prix du gazole marquent le pas et repartent légèrement à la hausse tandis que les prix du SP95-E10 ralentissent le rythme de leur baisse.

Alors qu'approche à grands pas le crépuscule des ristournes en cette fin d'année, les signaux à la pompe se révèlent mitigés ces derniers jours. Tout d'abord, le baril de Brent semble achever sa chute amorcée à la mi-novembre et enregistre un prix quasi-stable entre les 9 et 16 décembre avec une baisse de seulement 6 cents par baril et un prix au baril tout rond de 80 dollars. La semaine dernière, sa baisse hebdomadaire flirtait avec les 4 dollars.

Il est donc peu étonnant de voir les prix du litre de gazole repartir à la hausse la semaine dernière. D'après les chiffres du ministère de l'Ecologie, ils progressent d'un peu plus d'un centime sur une semaine (1,1 centime très exactement) pour atteindre 1,743 euro le litre le vendredi 16 décembre contre 1,732 euro le vendredi 9 décembre. Sur la première semaine de décembre, le litre de gazole avait chuté de près de 9 centimes.

La bonne nouvelle se situe plutôt du côté des prix du Super Sans-Plomb95-E10 qui poursuivent leur baisse pour une quatrième semaine consécutive avec un prix du litre qui pointe à 1,617 euro le litre. A noter tout de même que cette baisse s'attenue et passe de -5,5 centimes entre les 2 et 9 décembre à -2,2 centimes par litre sur la semaine passée.

La fin des ristournes est imminente

Pour rappel, le gouvernement a mis en place une remise carburant dès le mois d'avril avant d'être rejoint par TotalEnergies à la rentrée de septembre. Le montant de ces ristournes a varié au fur et à mesure des mois et est dernièrement passé à 10 centimes pour chacune d'entre elle à la mi-novembre et ce, jusqu'à la fin de l'année 2022.

Au 1er janvier, ces dispositifs prendront fin et laisseront place à des mesures plus ciblées comme l'avait annoncé Matignon dès le mois d'octobre en pleine crise des carburants. Il s'agira donc d'une nouvelle indemnité carburant d'un montant de 100 euros qui sera versée aux 10 millions de Français les plus modestes qui ont besoin de leur voiture pour se rendre au travail. Seuls deux critères seront pris en compte pour bénéficier de cette aide strictement personnelle et non pas distribuée dans le cadre des ménages: le revenu et le fait de posséder une voiture.

Timothée Talbi