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La baisse des prix des carburants va-t-elle durer?

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Ce vendredi, le prix moyen du diesel était de 1,74 euro le litre, 6 centimes de moins qu'il y a un mois, malgré la baisse des remises.

Les prix des carburants sont à des niveaux relativement bas actuellement, surtout si l'on compare avec les tarifs de ces derniers mois. Ce vendredi 16 décembre, le prix moyen du diesel était de 1,74 euro le litre, 6 centimes de moins qu'il y a un mois, malgré la baisse des remises de l'État et de TotalEnergies.

Et surtout près de 40 centimes de moins que lors du pic enregistré mi-juin dernier, lorsque le gazole s'affichait en moyenne en station à 2,13 euros le litre.

Première raison à cette baisse: les prix du pétrole brut, avec un baril de Brent de mer du Nord qui s'échange autour de 80 dollars ces derniers temps, après avoir flirté avec les 120 dollars il y a quelques mois. La perspective d'une économie mondiale en berne engendre une demande moindre de pétrole, ce qui fait baisser les prix.

Une baisse pas vraiment partie pour durer

Mais la question reste de savoir si cette baisse des prix à la pompe va durer. La volonté des États-Unis reste de vouloir y parvenir avec la libération de stocks stratégiques, mais ils devraient aussi réduire le rythme de vente de ces réserves dans les prochaines semaines.

Autres signaux potentiellement inflationniste sur les prix des carburants: une reprise progressive de l'activité économique en Chine et l'évolution du conflit en Ukraine. L'interdiction d'importer du gazole russe à partir du mois de février fait aussi craindre une hausse des prix de ce carburant.

En France, concrètement, la fin des ristournes à la pompe le 31 décembre à minuit, remplacée par une indemnité de 100 euros en fonction des revenus, produira aussi mécaniquement une hausse des prix de 20 centimes dans les stations TotalEnergies et de 10 centimes chez les autres distributeurs.

J.B.