Fin de la ristourne sur les carburants: Leclerc n'exclut pas de "faire un geste"

Le 1er janvier 2023 marquera la fin des remises carburants dans les stations-service en France. Depuis le 16 novembre dernier, la ristourne de l'État était passée de 30 à 10 centimes par litre et, celle de TotalEnergies, de 20 à 10 centimes.
Malgré ce contexte, les tarifs à la pompe restent pour le moment à des niveaux relativement bas par rapport à ces derniers mois, grâce notamment à une baisse du prix du baril de pétrole brut.
"Total c'est mon fournisseur mais aussi mon concurrent"
Mais pas sûr que cela dure avec, à partir du 1er janvier, cette augmentation mécanique du prix de 20 centimes dans les stations de TotalEnergies (où les deux ristournes se cumulent) et de 10 centimes dans les autres stations et des incertitudes sur l'activité économique mondiale.
Avec l'arrêt de ces ristournes, le groupe Leclerc pourrait-il faire un effort vis-à-vis des automobilistes?
"Peut-être. Oui, on pourra faire un geste, mais je ne sais pas encore la règle du jeu, je ne sais pas s'ils vont vraiment arrêter, je ne sais pas si Total va arrêter", a expliqué Michel-Edouard Leclerc.
"Je ne vais pas annoncer (ce que je vais faire) à mon concurrent, car Total c'est mon fournisseur mais aussi mon concurrent", a poursuivi le dirigeant.
Total n'envisage pas de prolonger sa ristourne
Si la décision du gouvernement paraît en effet actée, un simple rappel: la précédente baisse de remises prévue initialement le 1er novembre avait été repoussée de 15 jours dans un contexte de grèves dans les raffineries et de pénurie de carburants, elle-même en partie provoquée par ces remises. Un dispositif ciblé doit toutefois cette fois-ci prendre le relais des ristournes.
Côté TotalEnergies, on exclut déjà de continuer à pratiquer la remise de 10 centimes par litre. "Aucun prolongement de cette remise n’est prévu après cette date", nous a assuré une porte-parole de l'entreprise.
Sans que cela ait été évoqué par son dirigeant, les stations des centres Leclerc pourraient de leur côté reprendre les opérations "carburants à prix coûtant", comme ce fut le cas par exemple l'été dernier. Si la grande distribution réalise peu de marges sur ses ventes de carburants (entre 0,1 et 0,2 centime par litre), cette astuce commerciale permet toutefois de continuer à attirer des clients.