Marseille: vers une profonde modification du réseau de bus

La RTM souhaite apporter de nombreuses modifications au réseau existant.

Il pourrait bien changer en grande partie. À Marseille, la Régie des transports métropolitains (RTM) projette une profonde refonte des lignes du réseau de bus d'ici 2025. Nos confrères de Marsactu en dévoilent les contours.

Ce projet de la RTM, s'il venait à être mis en place, verrait la création de 19 lignes dites principales, avec cadences et horaires renforcés. Certaines lignes seraient, quant à elles, allongées. Ce serait par exemple le cas de l'une d'entre elles, qui partirait de Castellane pour rejoindre La Valentine.

Le maillage dans les quartiers nord, zone la moins bien desservie de la ville, serait renforcé, sur le modèle des lignes de tramway prévues à l'horizon 2027 dans le cadre du plan "Marseille en grand". Les lignes qui y seraient mises en place, dites "transitoires", seraient au nombre de six. À ces dernières s'ajouteraient 43 lignes "standard" dans le reste de la ville.

Le réseau de transports souhaite également renforcer son offre en soirée en faisant circuler 25 lignes jusqu'à une heure du matin , contre douze actuellement.

Un projet soumis à concertation

Ces propositions de la RTM ne sont pas entérinées et seront prochainement soumises à concertation. Pour Julien Vinzent, rédacteur en chef à Marsactu, la question des tracés des lignes sera probablement centrale.

"Il y a là un gros sujet. Par où passe la ligne, est-ce qu'il y a des priorités au feu, est-ce qu'il y a des voies de bus, des mises en sens unique... Donc aussi des changements pour les automobilistes, pas seulement pour les usagers de la RTM", a-t-il expliqué sur le plateau de BFM Marseille Provence.

"Ces bus n'avancent pas, ils sont quasiment à 10km/h de moyenne en vitesse commerciale. C'est plus faible que dans les autres villes de France. Ça s'explique: on a un réseau qui est quand même dans une ville très étendue, très embouteillée avec une voirie pas toujours adaptée. Mais c'est un bus qui ne va pas vite. Et un bus qui ne va pas vite, ça coûte cher, ce n'est pas très attractif", a-t-il ajouté.

À ce jour, le bus est le moyen de transport en commun le plus emprunté par les usagers à Marseille, alors que les réseaux de métro et de tram ne sont que peu développés.

Sarah Boumghar