Strasbourg: les aliments à base de soja bannis des cantines scolaires dès ce mercredi

Dès ce mercredi 9 avril, les aliments à base de soja sont bannis des menus servis dans les cantines scolaires de Strasbourg. La ville applique une recommandation des autorités sanitaires alertant sur les impacts hormonaux d'une substance végétale présente dans cette légumineuse.

Il n'y aura plus de soja dans les plats servis par les cantines de Strasbourg à partir de ce mercredi 9 avril. Cette initiative répond à la recommandation du 24 mars de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES). Ce gendarme des ministères de la Santé, de l'Agriculture, de l'Environnement et du Travail alerte sur la teneur en isoflavones dans des desserts, yaourts, laits, steaks végétaux, tofu ou biscuits apéritifs à base de soja.

Une décision appliquée déjà aux crèches

Les isoflavones sont des substances végétales proches des hormones féminines aux effets potentiellement nocifs pour la santé. Cette décision avait été annoncée le 2 avril par la ville sur son site internet.

"En restauration scolaire, les aliments à base de soja étaient rarement servis dans les cantines de la ville et dans les restaurants avec qui la ville a une convention d’accueil", précise la collectivité qui avait déjà banni la légumineuse des menus servis dans ses crèches.

Auprès de BFMTV, le docteur Aymeric Dopter, chef de l'Unité d'évaluation des risques liés à la nutrition de l'Anses, évoquit des cas de "règles précoces" observés chez des petites filles ayant été nourries bébé avec des produits à base de soja ou de "gynécomastie", soit un développement de la poitrine chez l'homme. Des exemples qui restent "anecdotiques", selon le spécialiste, "observés chez l'animal et pouvant survenir chez l'être humain".

Florent Bascoul